11 janvier 2014

Mars One

Êtes-vous partant pour Mars? En ce qui me concerne, je passe mon tour. J’aime l’hiver mais une température moyenne de -67°C dépasse mon seuil de tolérance. C’est sans considérer le facteur éolien (comme on dit sur Terre), dans ce coin de l’Univers, les vents de 100 à 300 km/h sont courants! Pour un Terrien, l’atmosphère y est irrespirable, ce n'est rien pour m’encourager et on ne sait toujours pas comment protéger les cosmonautes du rayonnement cosmique (cancer, peau, yeux, etc.). Vous me direz que je m’attarde aux détails, c’est une manie chez moi. On dit que tout cela sera réglé car il reste dix ans avant le grand départ. Dix ans, c’est si court. Dans dix ans l’échangeur Turcot ne sera même pas complété!
D’autres questions surgissent : possède-t-on un vaisseau pour se rendre là-bas? Pourra-t-on y faire pousser des carottes? Il faudra voyager pendant sept mois avant d’arriver à destination. C’est long, plus long que d’aller à Cuba et une fois sur place, nos voyageurs devront encore vivre cloisonnés… pour le reste de leur vie. Nous parlons ici d’un voyage « one-way ». Les immigrants planétaires auront avantage à bien s’entendre, car il n’y aura personne pour régler les litiges, personne à qui se confier.
Le défi sera grand. Vivre dans les mêmes vêtements pendant plusieurs décennies sera « usant ». Se priver de promenades en forêt, de balades en vélo, de séjours au bord de la mer, de gueuletons entre copains constituera autant d’épreuves. Terminé le magasinage, les visites chez la coiffeuse et les sorties au cinéma. Nos amis devront se passer de leur médecin, leur dentiste et leur optométriste. D’un autre côté, fini les tracasseries administratives avec la municipalité ou le gouvernement, plus besoin d’aller à l’école ou d’obtenir un permis de conduire.
Tout cela coutera-t-il cher? L’organisateur de cette grande aventure est un Néerlandais. Il rêvait d’un projet excluant l’implication d’un gouvernement. Le secteur privé s’occupera de tout. C’est à la mode sur Terre. Les profits seront au rendez-vous, tant qu’il n’y aura pas d’obligations à rencontrer. Si ça dérape, le projet pourra toujours être transféré aux divers États terriens. On le sait, sur Terre les profits sont privatisés et les déficits étatisés.
Toujours selon Bas (le prénom du fondateur du projet), le tout sera financé par une téléréalité et la générosité du public. Notez qu’on vend déjà des t-shirts, des pièces commémoratives et d’autres gadgets du même acabit. Ainsi, des milliards de Terriens suivront les péripéties de 24 colons interplanétaires sur leurs écrans. Ces colons auront été sélectionnés grâce aux votes des téléspectateurs ($)! Le spectacle a besoin d’être bon, car si le public délaisse la série, le financement périclitera et les véhicules ravitailleurs ne partiront plus. Voir mourir les premiers colons constituera le moment fort de la série. Ensuite, puisque les téléspectateurs se nourrissent de nouveautés, il y aura une chute de l’intérêt et dès 2028 ils changeront de chaine.
Tout cela est à mes yeux, une grosse farce, voire une tromperie. Il y a de l’argent à faire, donc le projet vivra sans aboutir ou sera éternellement repoussé. N’empêche que je suis heureux que l’aventure spatiale redevienne populaire (surtout grâce à la Chine qui s’intéresse sérieusement à la chose). Depuis qu’un homme a marché sur la Lune, il me semble que l’intérêt pour l’exploration spatiale avait disparu chez le citoyen ordinaire. Personnellement, je me nourris des découvertes et divers travaux dans ce domaine. Les mêmes commentaires entendus en 1960 sont entendus aujourd’hui soit « … tant qu’il y aura des problèmes sur Terre, pourquoi dépenser de l’argent pour l'exploration spatiale ». C’est le raisonnement qui me déprime le plus. Christophe Colomb et Vespucci se sont butés aux mêmes arguments.
J’ignore pourquoi, mais l’être humain, comme c’est le cas pour les autres espèces, ressent le besoin de se reproduire, de se multiplier, d’étendre son territoire. Voilà pourquoi nous explorerons l’Univers, et plus encore. La curiosité et la recherche de nos origines constituent des motivations. Nous ignorons presque tout en physique, en astronomie comme dans les autres domaines. Nous commençons tout juste à comprendre que le temps n’existe pas sans le facteur « espace ». Plusieurs y voient la clé pour les longs voyages, pour sortir du système solaire. Nous mourrons tous avant de comprendre la chose mais puisque de générations en générations nous réussissons tant bien que mal à transmettre notre savoir, il faut creuser le sujet.
Ainsi, si Mars One peut faire revivre l’idée d’établir une colonie ailleurs que sur Terre, j’y vois un point positif. Cela dirigera notre regard ailleurs que sur nos propres personnes. Peut-être n’est-ce pas une mauvaise idée de prendre des routes hasardeuses pour susciter l’intérêt populaire. Néanmoins, je suis moins certain de cela. En prenant connaissance du projet Mars One, des questions me sont venues à l’esprit :
Quel sera le statut de Mars? Un pays? Une région? Un territoire? Une dépendance?
S’il y a naissance sur Mars, les nouveaux nés seront Martiens. Auront-ils un passeport?
Les Martiens (descendants de Terriens), devront-ils obtenir un visa pour venir sur Terre?
Quelle langue parlera-t-on sur Mars?
La Lune est Américaine (sic). Quel drapeau flottera sur Mars?
Va-t-on y établir un gouvernement? Y aura-t-il un ministère de l’immigration?
Un gouvernement martien établira-t-il ses propres lois?
Mars pourrait-elle se considérer indépendance face à la Terre?
Qui pourrait répondre à mes questions? Mars One se dit non gouvernemental, non politisé.
Dernière question, les Martiens pourront-ils participer aux J.O.?
Grand-Langue

31 commentaires:

  1. Grand-langue,

    Il y a longtemps qu'on n'avait pas eu le plaisir de voir un de tes nouveaux billets. Il ne manque pas d'intérêt. En effet, un projet aussi saugrenu, pour ne pas dire flyé, pourrait facilement nous rebuter totalement. Mais je crois que l'exploration et le peuplement de l'univers est inévitable dans notre évolution. Les plus grands projets sont souvent l'œuvre d'illuminés avant de prendre une forme plus novatrice pratique.

    Si on pense aux imprimants 3D par exemple, je crois que nous en sommes aux premiers balbutiements de quelque chose qui va révolutionner l'avenir. Il faut un peu de folie pour avancer.

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  2. Les astres étaient bien alignés cette semaine et on aurait eu grand plaisir à déjeuner avec vous, Crocodile Dundee et moi, c'était mardi matin, je crois, parce que ce sujet a fait l'objet de tout un déjeuner causerie chez nous!

    Crocodile Dundee est fasciné par cette affaire. Pour lui, le goût de l'aventure et de la découverte est poussé le plus loin qu'on puisse rêver mais il fait également le rapprochement avec ceux qui un jour sont partis sur des navires pour conquérir le Nouveau Monde. Des Christophe Colomb... en version années 2000.

    Quant à moi, je ne comprends pas les motivations de ces personnes qui vont quitter cette planète pour ne plus y revenir jamais jamais. C'est bien pire que de décider de faire une sœur cloîtrée! Est-ce un genre de suicide social? Je n'ai rien contre, je me demande juste comment on peut décider ça de son plein gré. Je suis probablement beaucoup trop enracinée, ça ne m'effleure même pas l'idée de soumettre ma candidature!

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  3. Si l'objectif est d'en faire une télé-réalité, alors ils vont probablement choisir des personnages antagonistes pour que les interactions moussent les cotes d'écoute. Il faudra aussi qu'il y ait des histoires d'amour, des bons et des méchants. Peut-être même un robot humanoïde dont on découvrira la nature seulement à l'épisode 14. Et après Mars One, on aura peut-être Mars Two, three, bref comme Rocky.

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  4. Sur Mars, mangera t-on des Mars ?
    http://www.cbon-bonbons.com/boutique/images_produits/marsunite.jpg
    Ou mangera t-on des "Terre" ?

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  5. Les premiers habitants de Mars vont peut-être dévernir des petits bonhommes verts. Il n'y aura pas de pollution.

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  6. Jacks,

    Je suis 100% de votre avis, les idées ou les projets loufoques peuvent influencer ou mettre de la pression sur les organismes oeuvrant dans le domaine. Des fusions peuvent naître, des efforts peuvent être mis en commun. Nous savons que chaque initiative est scrutée par les autres, chacun se sentira menacé, ce qui mène le monde c'est l'argent, le pouvoir. N'oublions pas que pour éviter la "compétition", plusieurs puissances joingnent leurs efforts en ce domaine.

    On n'ira pas ailleurs pour créer un monde meilleur, on s'y rendra par intérêt! À travers ça, une certaine évolution scientifique peut faire des percées, c'est peut-être le bon côté. Il y aura aussi certains individus qui peuvent être, comment dire... de bonne volonté.


    Zoreilles,

    Il est trop tard pour soumettre votre candidature. 200,000 individus ont déjà tenté leur chance et 1054 furent sélectionnés. On procédera à d'autres éliminations pour ne retenir que 24 personnes. C'est là que le fric devrait entrer, ce sera médiatisé et si j'ai bien compris, le public votera! Facile d'imaginer le potentiel ($). N'oublions pas qu'il s'agit d'une méga téléréralité.

    C'est drôle, les gens ne posent pas trop de questions techniques, chacun se voit en train de fonder un nouveau monde sans se demander s'il faudra bouffer ses excréments. Ce sera "Un Souper Presque Parfait" en continu. Existe-t-il une meilleure idée pour faire du fric? C'est ça qui est génial!

    Colomb, Cartier et les autres... c'était de la p'tite bière, ils étaient loin d'être les premiers à traverser l'océan! Des sociétés entières formées de semblables vivaient dans les Amériques... il y avait de l'air pour respirer.

    Ça ne m'étonne pas d'apprendre que tant de gens, sans trop réfléchir, veuillent partir pour un "monde meilleur" même si la vie d'une soeur cloîtrée est "Olé Olé" à côté de ces gens qui vivront en canette. Ils passeront à la TV et leurs noms sera peut-être inscrit dans certains livres (permettez-moi d'en douter).


    Pierre,

    Je crois que vivre (survivre?) à tout jamais en groupe sans aucune intimité créera de légers problèmes. De nombreuses expériences sociales menées à la station internationale depuis plus de dix ans visent justement à tester la chose. Il semble qu'à chaque fois, de nouveaux problèmes surgissent. Et nous ne parlons que d'une facette du voyage. N'empêche que la série sera bonne, s'ils partent il y aura des meurtres en direct, du canibalisme, des scènes XXX. Je m'abonne immédiatement!


    Cristophe,

    Vous parlez de la barre Mars? Ça vient pas de Mars?

    Grand-Langue

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  7. Jacks,

    Pas de pollution? Faites confiance aux humains! Si un jour on établi une colonie, la première chose qu'on fera sera de polluer. On ne peut se passer de machins à moteur, de bébelles qui font du bruit et de la boucane, ou mieux, qui fonctionnent au nucléaire. Pourquoi en serait-il autrement là-haut!

    D'ailleurs avec tout ce qui flotte autour de la Terre, ça commence à être risqué de s'y promener!


    Grand-Langue

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  8. Vous n'avez donc pas soumis votre candidature vous non plus? M'étonne pas!

    En vous lisant, je comprends qu'il s'agit peut-être d'un canular pour attirer l'attention sur une prochaine méga téléréalité à l'échelle planétaire. Je vois tout de suite là toutes les communications à orchestrer et de longue haleine en plus, le déroulement de toute l'affaire comme Pierre F le prévoit et les profits (ou les pouvoirs) qui en découleront pour les « cerveaux » qui sont en train de nous vendre l'idée. Ça devient maladif ce besoin qu'ont les gens d'avoir leur petit moment de gloire... éphémère.

    Naïvement, (c'est chronique chez moi!...) je croyais que quelques-uns pouvaient avoir une motivation un peu noble, comme l'aspect scientifique, le goût de l'aventure, l'expérience singulière, etc.

    Décidément, ousqu'y a de l'homme y a de l'hommerie! On se diversifie, on se raffine, on se modernise mais au final, c'est toujours le même maudit concept qui prévaut.

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  9. Zoreilles,

    Moi candidat?

    Jamais d'la vie! Trop bien chez moi, calé dans mon divan en train de bouffer du VRAI junk food. Et puis, pensez-vous vraiment qu'on m'aurait sélectionné? Même Loto-Québec ne veut pas de moi. Notez, j'aurais pu foutre la merde là haut, c'est bon pour le spectacle ça.

    J'aime votre positivisme, ce n'est pas de la naïveté. Vous n'avez pas tort, la plupart des gens ont de bonnes intentions. Sauf que les gens honnêtes ne montent pas de tels trucs! Qui sait, peut-être que je me trompe.

    Soyons clair, ça ne mènera pas vers une téléralité, C'EST UNE TÉLÉRÉALITÉ. Les organisateurs disent que c'est grâce à cette téléréalité qu'ils financeront leur truc. Depuis quelques jours je m'amuse à regarder les vidéos des candidats sélectionnés!

    En tant que Terrien, Mars est notre prochaine destination, c'est certain. Il me semble qu'une organisation sérieuse envisage de ramener son monde sain et sauf. Dans ce cas, pour respecter le budget, on offre un aller simple.

    Il y a déjà des entreprises qui fabriquent des avions sortant de l'atmosphère et qui mèneront des clients (moyennant pas mal de fric) n'importe où sur Terre en une heure. Enfin, les prix baisseront. Que dire de Laliberté, il s'est payé une ballade dans l'espace. Côté écologique... c'est pas extra. Combien de litres de carbutant faut-il bruler pour le plaisir de défier la loi de la gravité?

    Je vous suggère d'aller sur Google ou Youtube, visiter le site officiel et visionner les vidéos, surtout ceux des "sélectionnés".

    Grand-Langue

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  10. Après une très longue absence (je te croyais dans un vaisseau spatial) tu y vas fort pour me faire rêver. Intellectuellement, cette aventure m'aurait intéressé. Mais pour ça il faudra attendre encore longtemps, je me ferais bien cryo-quelque chose pour cent ans en espérant y être.

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  11. À quel point on peut devenir déconnecté du réel, fasciné par la technique...Ce n'est pas parce qu'on peut le faire qu'on doit le faire. Non mais aller sur Mars n'est pas du tout comparable à ce que fut la découverte du Nouveau Monde ou la ruée vers l’ouest (exemple présenté par le lecteur précédent); ça se passait ici, sous nos pieds, sur l'unique planète Terre, îlot de vie dans l'univers proximal. Où toutes les conditions sont réunies pour favoriser notre espèce. Déjà, de façon naturelle, l'humain avait effectué lentement le voyage de l'Asie à l'Amérique en passant par le détroit de Béring. Mars a de la difficulté à supporter des bactéries et je ne sais pas si vous avez remarqué, mais c'est loin en pas pour rire. Oui, il nous faut choisir où vont nos efforts: va pour les radio télescopes, les Hubble en orbite et les télescopes géants à miroir liquide qu'on prévoit installer sur la lune; c'est très instructif. Quant aux sondes, j'ai l'impression déplaisante de voir des enfants gâtés du MIT jouer aux camions à grands frais sur d'autres planètes. Mais les vols habités, alors là quelle fantaisie, quand on sait tout le potentiel de notre planète, de l'humain et de la technique appliquée sur notre organisation. Des observateurs extra-terrestres rigoleraient de nous voir si peu apprécier notre chance. On peut bien dire que la conquête spatiale est une source inédite d'innovations mais c'est un leurre car sur $1000 investis dans le projet spatial, au moins $500 vont pour la tôle, le carburant, l'entraînement des astronautes et le graissage de pattes de sénateurs pour qu'ils favorisent la NASA et l'industrie aérospatiale. Par ailleurs, de nombreuses déclarations de certains de leurs scientifiques furent ignorées par la NASA lorsqu'ils ont trop insisté pour mettre en évidence que pratiquement toutes les informations sur Mars peuvent s'obtenir par une minutieuse analyse des données fournies par les instruments d'observation et d'enregistrement terrestres. Tiens, tant qu'à faire, la vie dans les abysses quasi inexplorés de nos océans, aussi ténue soit-elle, est sans doute 1000 fois plus riche en découvertes que ces astres lointains investigués par les radio télescopes et les sondes !! Cette exploration poussée de notre propre planète pourrait engendrer des retombées techniques inattendues...Puis avec la même imagination et volonté que nous plaçons dans les voyages spatiaux, il a fort à parier que notre $1000 investi directement dans nos labos parcourait au moins autant de chemin et déboucherait sur les mêmes innovations avec les mêmes grosses têtes du MIT (n'ayant point à se casser la tête à lancer un bidule dans l'espace). Déjà plusieurs chefs de file de la recherche spatiale se sont dissociés de la station spatiale internationale, la trouvant peu pertinente pour son coût...alors imaginez ce qu'ils pensent de Mars...En passant, chaque décollage de fusée spatiale détruit un peu de la couche d'ozone...Cela Julie Payette se gardait bien de le dire, lors de sa mission qui consistait entre autres à étudier la couche d'ozone ! Je suggère que les promoteurs des vols spatiaux, au lieu de siphonner les gouvernements, effectuent du porte à porte en vendant des billets de loterie, des beignes et du chocolat pour se financer; comme ça tous ceux qui sont fascinés par ce type de fuite en avant pourraient manifester personnellement leur appui et leur enthousiasme. Sans doute que ça serait laborieux, mais faisable s'il y a assez de supporteurs. Sans compter les millionnaires voulant se rendre sur Mars qui aideraient sûrement à payer la note.

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  12. (SUITE DE LA PRÉCÉDENTE) Vous me direz, en marginalisant ainsi la conquête spatiale, nos enfants perdront-ils alors un levier indispensable pour développer l'imaginaire et la quête de connaissances ? Je réponds par des fascinations bien terrestres: partez à la quête des milliers d’espèces de plantes, des millions d'espèces d'insectes, des milliers d'espèces de poissons de toutes les couleurs, des 10000 espèces d'oiseaux, tous parfaitement adaptés. Aller consulter aussi le site Ask Nature pour y découvrir toutes les idées que l’on peut tirer de l’observation de notre nature, à commencer par notre propre corps ! Que dire aussi de la géologie et géographie de votre planète, des peuples de la Terre. Pensez qu'il fut un temps où un jeune Touareg du désert connaissait à 18 ans plus de 300 plantes et leur utilisation, dans un environnement dit peu propice à l'homme ! Voilà de la connaissance concrète et emballante qui peut stimuler le goût de la recherche et du dépassement. Le vide spatial semble bien vide comparé à ces expériences de vie...
    Toutes les recherches le confirment; la vie, la vrai vie, le party, la grosse affaire, c'est ici et seulement ici que ça se passe !!
    Bon, oublions tout ce que je viens de dire: poursuivons notre fuite en avant collective. On a de l'argent pour tout et tout est prioritaire. Tiens, les chinois sont les suivants.

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  13. Anonyme,

    Votre commentaire est intéressant et exprime l’opinion de nombreuses personnes. Si je partage certains éléments, d’autres me laissent perplexe.

    Si l’homme peut faire quelque chose, il le fait. Une montagne est là, on se hisse à son sommet. C’est naturel, ce n’est même pas un choix. La conquête de l’Amérique ne se compare pas à la conquête spatiale, bien d’accord sauf que, dans l’esprit de bien des gens de l’époque, la fin du Monde existait, on croyait à une Terre plate ou au-delà des océans il n’y avait que l’abîme, des monstres et l’enfer. L’épreuve s’en trouvait plus redoutable.

    Quant aux choix que les gens ou les sociétés peuvent faire, je vous trouve sévère. Pour vous, un télescope spatial c’est ok mais pas une sonde ou une station spatiale. D’autres affirmeront que les efforts de guerre sont inutiles. Il y en aura aussi pour dire : à quoi bon la recherche médicale, nous finirons tous par mourir de toute façon! Personne n’a tort, tout le monde a raison.

    La colonisation de l’Espace, la conquête spatiale empêche-t-elle la recherche sur terre? L’exploration du fond des mers? La recherche fondamentale et l’observation animale ne s’est pas arrêtée avec la recherche spatiale. Il y a encore des gens qui connaissent le nom et les caractéristiques des plantes. Autrefois les gens connaissaient d’avantage certaines plantes et leurs bienfaits mais ils ne savaient pas que les bactéries existaient, la moitié de la population européenne disparut à cause de l’eau infestée. Certains devaient se dire : Pourquoi s’intéresser à l’infiniment petit?

    Si vous n’êtes pas allé « ailleurs » et ne désirez pas aller visiter les « ailleurs », comment pouvez-vous dire que c’est ici que la fête se passe? Personne ne peut décider des rêves et des souhaits pour les autres.

    Le cas de Mars One m’apparaît comme étant un truc étrange, peut-être même une blague. Toute chose à son bon côté et ça démontre que la curiosité et l’espoir des gens sont bien vivants, que l’espoir de voir l’humanité explorer le cosmos pour un jour s’y rendre et s’y installer existe. 200,000 personnes se sont montrées disposées à donner leur vie pour découvrir un « ailleurs ». Cela ressemble à une bonne nouvelle (même si parmi ces 200,000, il devait y avoir quelques hurluberlus.

    Grand-Langue

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  14. Henri,

    Dans un sens, je suis toujours dans l'espace... dans la Lune! Rêver, n'est-ce pas une belle chose? La plus fertile des imaginations ne parvient pas imaginer à quoi ressemblera l'avenir le plus rapproché.

    Grand-Langue

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  15. Le jour où il y aura des terriens sur Mars, il y aura aussi un gouvernement,et on se battra au moins verbalement pour savoir qui est le chef.

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  16. HPY,

    Je crains que ce soit innévitable. Notez qu'avant que l'on puisse tirer un avantage quelconque d'une présence humaine sur la Lune, sur Mars ou ailleurs dans le système solaire, nous avons encore le temps de nous battre sur Terre!

    Grand-Langue

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  17. C'est avec plaisir que je découvre votre billet, dont l'humour et l'imagination me plaisent autant que le propos de fond ;) !

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  18. Pardonnez-moi de ne pas y aller d’un commentaire très sérieux mais la première phrase qui m’est venu à l’esprit en entendant parler de ce projet, est celle d’une chanson de Pauline Julien :

    « Peut-être qu'ailleurs j'aimerais moins ça
    J'sais pas si j'vas déménager ou rester là »

    En fait, ce qui m’intrigue dans cette histoire, ce sont les motivations des personnes qui s’inscrivent pour un aller simple sur Mars.
    200 000 personnes veulent décamper de la terre. Mais qui sont-ils et pourquoi donc?
    Est-ce des fanatiques de science-fiction, des passionnés de l’espace, des déprimés de la vie, des fous furieux de l’aventure, des sans domicile fixe, des optimistes qui veulent refaire le monde, des chômeurs qui cherchent un job, des petites gens qui veulent passer à l’histoire (ou à la télé)?

    Sont-ils complètement barjots ou plutôt brillants et astucieux voyant dans ce projet une bonne affaire. Attendons la fin de l’histoire, moi je préfère garder les deux pieds sur terre, il y a tant à faire.

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  19. Polina,

    Bienvenue chez Grand-Langue, j'aime aussi votre blogue, j'y vais régulièrement.


    Caboche,

    Une p'tite virée sur Mars, ça ne vous dit rien? Qui sont ceux et celles qui souhaitent finir leurs jours sur Mars? Un peu tout le monde, Il y a un tas de vidéos les concernant sur Internet, suffit de taper quelques mots incluant Mars One. Il y a autant de motivations qu'il y a de candidats. Barjots? Brillants? Astucieux? Il y a de tout.

    On peut vouloir fuir sa belle-mère, son premier ministre, découvrir, passer à l'histoire ou à la télé. Il y a des jeunes, des vieux, des hommes et des femmes.

    Grand-Langue

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    1. Au plaisir de lire votre prochain post ! Pour l'instant, je me sens bien sur Terre, où les virées à la montagne me permettent de fuir ceux que je souhaite le temps de quelques jours. Si ce ne sera plus suffisant, j'envisagerai l'option Mars.

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  20. Grand-Langue.

    Pour ma part, même si je sais que vous faites de l'humour, pas question d'aller finir mes jours sur Mars, malgré un passionnant documentaire "Roving Mars", prêté par mon cousin Daniel. Je comprends tout à fait l'enthousiasme envers l'immensité de l'univers depuis que j'ai commencé à lire les oeuvres de Hubert Reeves il ya quelques mois, à partir de son mémoire (retraçant son parcours) "Je n'aurai pas le temps" dans lequel il se livre sans complaisance envers ses erreurs, qu'il regrette toujours. Depuis j'ai lu trois autres livres de lui; cet astrophysicien, vulgarisateur scientifique (grâce à lui j'ai compris des choses qui m'étaient hermétiques) et écologiste engagé, président de l'association ROC m'a amené à lire d'autre écrits plus pointus, que je n'ai pas tous compris loin de là. Mais bon nous n'utilisons que 10% de notre cerveau alors je me console...

    Notre étoile, le Soleil, n'est qu'une petite naine jaune parmi les 100 milliards d'étoiles et quelques de notre galaxie la Voie Lactée, la plus proche étoile étant Proxima Centauri, à je ne sais plus combien d'années lumière. Et que dire de la distance de la plus proche Galaxie (Andromède). C'est hallucinant d'y penser, à donner le vertige!

    Pour ma part je suis très bien sur notre planète malmenée, surpeuplée d'humains au dépens d'autres espèces (désolée si je choque certains) en danger, en voie de de disparition, lesquelles ont pourtant le droit de vivre autant que nous. Ceci dit le jour où les abeilles disparaîtront (et elles meurent massivement, à une vitesse inquiétante, et partout) il ne restera que trois ans à l'espèce humaine, étant donné qu'elles sont responsables de 90% de la pollenisation. Comme quoi nous sommes bien peu de choses.

    À bientôt sur Mars Grand-Langue...pour ceux qui voudront y aller...

    :-D

    Lise qui n'a pas de blogue.

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  21. Lise,

    Lire de bons vulgarisateurs scientifiques permet de réaliser ce qui existe afin de se situer soi-même. Tout cela, c'est notre jardin. L'imaginaire nous emmène là où la science n'est pas rendue. Quant à moi, je n'ai aucun doute sur l'avenir de l'exploration spatiale.

    Bien vrai, pour l'instant, le Terre reste notre seul refuge, il en sera ainsi pour un bon bout de temps, aussi bien de s'y faire.

    En fin de semaine, à l'émision scientifique "Les Années Lumières", les scientifiques interrogés sur cette histoire de "Mars One" n'étaient pas tendres. Je dis qu'il faut laisser place aux rêves. Cependant, on parlait ici d'une escroquerie...

    Grand-Langue

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  22. C'est dommage, j'ai manqué l'émission scientifique « Les années lumières » de la fin de semaine dernière. J'aurais aimé ça entendre ce que les scientifiques en disent...

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  23. Lors de l'émission, certains scientifiques énumérainet les difficultés à surmenter, traitaient du minuscule budget prévu pour le projet, du mode de financement (télé-réalité), de l'immoralité d'un voyage "one way". D'autres accusaient les organisateurs de fraude puisque selon eux, ces gens ne sont pas bêtes, qu'ils réalisent parfaitement l'utopie.

    J'écoutais cela d'une oreille distraite.

    Grand-Langue

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  24. merci de tes visites, et du coup, je découvres ton blog avec plaisir

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  25. Plus mon petit Liré que le grand Palatin. Je ne suis pas pressé de tenter une pareille aventure. J'aime bien chausser mes charentaises le soir et lire sous la lampe. Quelle affaire ! Mais je te fiche mon billet (façon de parler) que c'est surtout, comme tu le soulignes, une affaire de gros sous. Merci en tout cas d'avoir traversé les océans terriens pour venir frapper à ma porte. Je suis flatté. Mais qu'est-ce qui a bien pu t'amener là ? A plus peut-être. Florentin.

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  26. Florentin,

    C'est le hasard qui me mène un peu partout. Je lis les commentaires de divers blogues et quand je les apprécie, je suis les liens. Ensuite, je note les blogues intéressants, tel le votre.

    Charentaises... on n'emploie pas ce mot dans le coin. C'est un style de pantoufles, pourtant ces pantoufles sont populaires ici. Ce serait donc originaire de la Charente, de la Rochefoucauld, anciennement appelée "silencieuses", pour ne pas faire de bruit quand le roi dort, intéressant. Un simple mot mène à beaucoup de choses.

    Notez que sur Mars, les gens auront beaucoup de temps pour lire puisqu'ils ne pourront pas sortir à l'extérieur. peut-être même qu'ils pourraient porter des charentaises.

    Grand-Langue

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  27. Quel billet interessant !!!! En tout cas moi je n'ai pas envie de poser ma candidature car j'aime trop ma terre .... Et puis s'il y a du vent niet !!!! et puis si je ne peux plus magasiner niet !!!! et puis si faut voter pour les chefs niet !!! Bref pas envie d'être martien .... Merci pour ton passage dans mon humble demeure !

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  28. Anne,

    Je savais que vous n'étiez pas vraiment en pause.

    Grand-Langue

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  29. J'avais visionné il y a quelques années, un documentaire prouvant que la conquête spatiale était une supercherie montée de toute pièce, et qu'il n'y a jamais eu d'homme ayant marché sur la Lune. Des témoignages de divers représentants (scientifiques, peut-être aussi militaires, journalistes et politiques, FBI, je ne me souviens pas bien) s'exprimaient sur le sujet pour dénoncer la vaste opération d'enfumage autour de la conquête spatiale. Il était démontré, aussi, que les photos étaient truquées, que les hommes sur la Lune étaient en fait dans un studio reconstituant un sol lunaire, et des images d'archives venaient compléter le tout.

    J'avais regardé ce documentaire avec une étrange sensation : en effet, qui dit que cela s'est réellement passé ? Pourtant, je trouve que le programme spatial contient quelque chose de primordial pour le futur de l'espèce humaine. Je ne sais pas si elle pourra s'extraire un jour de sa planète, mais son intérêt semble d'aller survivre ailleurs (je plains les futures espèces colonisées). Je ne savais pas trop quoi penser, car la dénonciation du stratagème, nourrie de démonstrations de divers trucages tout-à-faits crédibles, semait le doute. Tout en restant dans un espace de réserve neutre, j'attendais de voir toujours plus loin où menait ce documentaire, argument après argument.

    Puis, vers les 3/4, une énormité (volontaire) dite par un membre du FBI, dans un contexte politique présenté comme limite tragico-comique de plus en plus énorme, très drôle au demeurant (je ne me souviens plus quoi), m'a fait réaliser que ce ne POUVAIT QU'ETRE un canular, ce qui était le cas. Excellent ! Ca a bien fait réfléchir tout de même, sur la possibilité de travestir l'histoire. Aurions-nous les moyens techniques de "prouver" que les camps n'ont jamais existé, par exemple ? Je pense que oui. Des reconstitutions, des images d'archives, un discours bien écrit, des images de synthèse, et l'on serait en mesure de "démontrer" plein de choses inattendues : après tout, dans Forrest Gump, Tom Hanks donne l'illusion d'avoir rencontré et discuté avec plusieurs présidents des Etats-Unis sans que le montage ne saute aux yeux...

    Pour revenir à votre billet, il serait assez ingénieux (je pars sur la continuité de l'escroquerie), que les épisodes du voyage sur Mars, ne soient qu'une reconstitution en studio complétées par des images de synthèse, avec 24 acteurs.

    Après, si le projet s'avère être une vaste plaisanterie concernant la mise en pratique (ce dont je ne doute pas dans le temps imparti), on pourrait imaginer une porte de sortie salvatrice : envoyer plusieurs centaines de persona non grata sur Mars : des chômeurs, des gens de couleurs, quelques magistrats un peu dérangeants, des homosexuels, des dissidents politiques... je connais quelques états qui trouveraient l'idée assez bonne pour la financer sérieusement ;-)

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  30. Personne,

    Nous vivons à une époque où ce qui est incontestable est remis en question par des gens qui sont eux-mêmes déconnectés de la société ou ignorants. Ces gens s'exitent à la seule idée d'accuser les autres de charlatanisme. Assez curieusement, ces même personnes sont prêtes à croire n'importe quelle théorie fumante, en autant que ces théories accusent le passé de ne pas être ce qu'il fut. Cela amuse.

    Ainsi, 911 fut une fumisterie, ça ne s'est jamais produit ou c'était organisé par les Juifs ou la CIA, les camps de concentrations relèvent de l'imaginaire et nous n'avons pas marché sur la Lune. Qu'aujourd'hui nous puissions voir les sites d'alunissage grâce aux satellites actuels ou autres sondes, que des milliers de gens aient témoignés de l'existence des camps de concentrations ou que "quelques" personnes aient été sur place quand le World Trade Center s'est effondré ne compte pas. Pour ces gens, et ils sont nombreux, vaut mieux croire un reportage loufoque.

    La société est ainsi faite. On dirait que nous avons perdu notre sens critique, nos facultés d'analyse. Enfin, le plus équililbrés savent faire la part des choses, les autres préfèrent la distraction et les discussions futiles plutôt que l'effort intellectuel.

    Grand-Langue

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