22 janvier 2021

Ce que je dis

Je dois m’habituer à écrire « 2021 ». À pareille date l’an dernier, j’étais heureux d’écrire « 2020 ». Ce nombre est constitué de jolis chiffres, tout est en rondeur. Ces chiffres dénués d’angles aigus ne pouvaient blesser, ils n’accrocheraient pas. Leurs rondeurs évoquaient la prospérité, j’imaginais un sac rempli d’argent ou un ventre plein. Bref, 2020 ne pouvait qu’être une bonne année.

Puis, avant même que le printemps ne se pointe le bout du nez, un doute flottait dans l’air, un doute aérien, je l’oubliais puis il réapparaissait en soirée, aux infos télévisées. Il se transforma en mauvais pressentiment. L’année à l’allure rondelette allait moins rondement, tel un pneu crevé. Vous connaissez la suite.


Il n’en reste pas moins qu’en 2020 nous avons appris à faire du pain, entrepris de longues promenades et visité les arrondissements voisins ainsi que la campagne proche. Lors des vacances, on a redécouvert certaines régions dans nos pays respectifs. Pourquoi s’entasser dans des aéroports, se mettre en file pour ensuite se corder dans des avions? Puis on s’est intéressé aux travaux scolaires des enfants, on a passé beaucoup de temps avec nos proches, nous avons développé certaines habiletés propres aux jeux électroniques. Nous avons aussi beaucoup lu et bricolé. On a dormi de longues heures après avoir parlé au téléphone. On se souviendra de cette fameuse année.


Qu’en sera-t-il de 2021? Plus sages que jamais, nous profiterons de chaque instant, nous vivrons une heure à la fois. Hier soir j’ai passé beaucoup de temps à l'extérieur, la neige ne manque pas, elle absorbe les sons, je n’entendais que le bruit de mes pas. Je suis ensuite entré, me suis tiré une buche et j'ai posé mes pieds sur la bavette du poêle. À l’autre bout de la pièce, la télé montrait un ex-président répudié qui s’envolait pour la Floride. « L’année commence bien » que j'ai pensé. Il faut trouver son plaisir là où il est.


J’ai l’impression que nous connaissons mieux la valeur de la Vie, de tout ce qui nous entoure. Nous avions peut-être oublié que nous sommes des êtres grégaires, la présence physique d'autres humains nous est essentielle et surtout, irremplaçable. Nos ados resteront marqués par cette épreuve mais du coup ils auront appris la leçon, mieux que quiconque. Considérons la chose comme un cadeau.


En 2021, pourrons-nous éliminer ce foutu 2 mètres? Nous démasquer? Nous toucher? Ce que l’on a toujours considéré naturel et acquis est devenu un rêve, un fantasme. Et bien, rêvons, il faut trouver son bonheur là où il se trouve. C'est ça que je dis.

39 commentaires:

  1. c'est tout à fait ça, "il faut trouver son plaisir là où il est" :-)
    (et s'habituer à écrire 2021)

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    1. Bonjour Adrienne,

      C'est bien dit! Je devrai affronter l'ennemi de face et apprendre à écrire son nom (rire)!

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    2. Faisons en sorte que « l'inconnu » devienne un ami!

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  2. bon WE profitons de 2021 malgré ce virus de M...E
    a bientot

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  3. En effet, ce "deux mille vins" n'aura pas été un bon cru, c'est le moins que l'on puisse dire, une infâme piquette qui laisse un goût amer dans le gosier. Mais comme à chaque chose malheur est bon il faut essayer d'en tirer les leçons: moins de futile et plus d'essentiel, que chacun trouvera là où il le souhaite et non où le gouvernement l'impose. Avant de pouvoir pleinement retrouver les siens nous aurons sans doute appris à nous retrouver nous-mêmes, qui sait peut-être même à nous découvrir...

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    1. Bonjour Ségaline,

      La plupart des commerces sont fermés, à part ce qui est essentiel. Il y a aussi le couvre-feu. Puisque je peux acheter « l'essentiel » et qu'on peut se procurer les choses « moins essentielles » via le WEB ou par téléphone, je me demande si nous ne consommions pas démesurément avant la pandémie...

      Évidemment, ce qui me manque ce sont les sorties culturelles, n'empêche que je fais le ménage dans mes priorités. Vous avez raison : à chaque chose, malheur est bon.

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  4. Avec ce que nous avons vécu, on peut rêver à un monde meilleur, à un monde de solidarité et d'entre aide. Moi ce que je souhaite le plus au monde, c'est la paix !

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    1. Daniel,

      Les humains sont capables du pire et du meilleur et je m'attends à tout. Je me concentre sur le meilleur et tente, dans la mesure du possible et bien humblement, de faire en sorte que ceux et celles qui m'entourent évitent le pire.

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  5. Je n'oublie pas la valeur de la vie. Les petites choses, je les chante et les partage à longueur de temps.
    Faire le ménage dans ses priorités, quel bonheur !
    J'aime ce billet plein d'optimisme et d'espoir.
    Bien à vous mon ami
    •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    1. Mon amie Célestine,

      Vous savez apprécier chaque moment, peu importe la circonstance, même si ce n'est pas toujours facile. Vous possédez cette faculté. C'est plutôt rare.

      J'estime aussi être doté de cette capacité à profiter de la vie et aussi de rire de mes malheurs, de mes souffrances. Ça paraît absurde mais, c'est une chance.

      Quand tout va mal, je fais jouer de la musique et je danse, ça soulage. L'effort physique permet de remettre les choses en place, de jeter un nouveau regard sur le monde. Notre vision a tendance à se limiter aux quatre murs de la pièce, on oublie trop souvent que le Monde est toujours là, infini, à notre disposition.

      Ce n'est pas tous les individus qui peuvent y arriver. La déprime est une réelle menace, un danger qui mine les meilleurs individus. Il faut faire preuve d'apathie. Il ne suffit pas de quelques mots pour qu'une personne sorte de sa torpeur.

      Vous savez comment « rejoindre » les gens et c'est une grande qualité.

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    2. Merci mon ami de l'autre côté de l'Océan.
      Vous savez sans doute à quel point vos mots me touchent.
      Profondément.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  6. Zut mes commentaires ne veulent pas s'afficher. A cause de google qui veut absolument que je poste comme il l'entend. Marre de ce monstre inquisiteur, voyeur, dictateur....

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    1. Bonjour Jano-Fred,

      Pourtant, je lis bien vos mots. J'avoue que bien souvent il arrive que ce soit compliqué sans raison. De mon côté, c'est avec d'autres moteurs que j'éprouve de la difficulté!

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  7. Avec le 1er confinement, nous étions installés dans un autre monde, un monde où on avait l'impression de rêver. Voilà bientôt un an et on attend encore d'être débarrassés de ce covid. C'est certain que l'on se rappellera de 2020 et maintenant de 2021, plus tard, quand on en reparlera. Bonne journée. Bises.

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    1. Bonjour Élisabeth,

      Oui, on s'en souviendra. Des épidémies, des dures, des meurtrières, il y en a eu de nombreuses. La peste en est une (avec ses variantes). Il arrivait qu'elle s'installe pendant 5 ans!

      Nous avons heureusement des outils pour combattre la COVID et nos gouvernements respectifs ont pu soutenir la société dans une certaine mesure.

      Vous avez tellement raison, on s'en souviendra de cette période. De nombreux drames se sont produits, des choses dont nous entendrons parler plus tard. On n'a pas fini d'écrire sur le sujet.

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  8. Que de sages et belles paroles, radio éteinte le plus souvent, la fenêtre internet juste entrouverte quand j'ouvre ma boîte aux lettres et le reste du temps limitée à des activités non anxiogènes... je profite aussi de la vue sur les oiseaux dans le jardin et du coin du feu, et ça c'est top !
    Merci de nous rappeler que nous ne sommes que de passage, et que toutes nos assurances ou nos vaccins n'y changeront rien !
    Belle année 2021 !

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    1. Bonjour Agathe,

      Éviter les atmosphères anxiogènes est certainement la bonne chose à faire. Quoi que l'on fasse, les actualités, les réalités politiques, sociales ou économiques ne nous échapperont pas. Ainsi, il vaut mieux s'adonner à des activités favorisant l'épanouissement personnel et les bons échanges. Du coup, on s'en portera mieux.

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    2. Eviter les atmosphères anxiogènes : c'est tout à fait le sujet de ma petite bluette... ;-)
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  9. bonne fin de semaine merci de ta visite ici temp mitigée
    j'espère que tu va bien et moral au top prend soin de toi

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    1. On survit à la chose. Plusieurs facettes de la Vie « d'autrefois » me manquent mais on se débrouille. Je garde le moral et ma bonne humeur.

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  10. Conseils pleins de sagesse...Oui, profitons du temps présent..Tout n'est pas noir

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    1. Bonjour Gazou,

      Pour certaines personnes cela peut être plus difficile mais chacun a la responsabilité de son propre bonheur. Parfois, sauf exception, c'est la façon de voir les choses et la vie qui change tout.

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  11. on va essayer de survivre, et surtout eviter d'ecouter les infos qui sont pour moi quelquefois du n'importe quoi, vivons le temps present en famille , avec le respect de soi méme, respect des autres et responsabilité dans nos actes..... bonne semaine a bientot

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    1. Bonsoir Vaianae,

      En cette veille de tempête (je sens qu'il tombera une jolie bordée), je suis heureux de lire vos bons mots. Je note que pour nombre de blogueurs, cette foutue pandémie aura eu l'avantage de mettre en exergue la qualité des échanges interpersonnels.

      Modestement mais assurément, nous prendrons le temps d'écouter les gens autour de nous, le bonheur des autres c'est aussi le nôtre. Cela restera vrai même dans la tourmente.

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  12. On a vraiment changé depuis cette épreuve, on se contente de petits bonheurs... et on les apprécie...on est devenu moins exigents... j'espère voir la fin de cette pandémie...
    Merci pour ce beau billet optimiste...

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    1. Bonjour Rozy,

      Nous sortirons de cette crise et nous serons meilleurs. Évidemment, d'autres épreuves nous attendent. Climat ? Surpopulation ? Pétrole ? Et quoi encore.

      On dit que « ce qui ne tue pas rend plus fort ». Je le crois. Si chacun de nous reste concentré sur son environnement immédiat, sur ses proches et sa communauté, nous trouverons notre bonheur car il est!

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  13. Coucou. Je ne sais pas si nous serons meilleurs en 2021. J'en doute, sincèrement. Car je vois que les gens se prennent plus la tête pour savoir comment consommer que pour être vraiment solidaires avec celles et ceux qui souffrent. Il y a bien des exceptions et heureusement mais dans la grande majorité, qu'en est-il vraiment? Et puis 2020, cela ne m'a pas permis du tout de passer plus de temps avec mes proches. Je n'ai plus embrassé mes parents depuis le 7 mars 2020. Mais j'ai quand même l'espoir... d'un monde meilleur. Je nous le souhaite. Bises alpines.

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    1. Dédé,

      Peut-être que mon optimisme cache l'espoir secret d'un monde meilleur. En même temps, ce sont les rêves qui entraînent les grands mouvements. En parlant avec les gens, je sens le désir d'un monde meilleur. Suis-je trop naïf? Je ne me pose pas la question (rire).

      Ce qui est certain, c'est que je suis content d'échanger avec vous Dédé!

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    2. Moi aussi je suis contente d'échanger avec vous. Gardons ces petits plaisirs intacts, ils sont le sel de nos existences. Bises alpines.

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  14. COUCOU TOI
    comme tu le dis 2021 et 2020 que nous reserve cette année ?
    avec ce foutu virus, on espere en etre debarassé au plus vite ?
    bonne semaine

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    1. Bonjour Vaianae,

      J'ai l'impression qu'avec la vaccination et le temps plus chaud, nous connaitrons des temps meilleurs, du moins, en ce concerne l'aspect viral de la chose (rire).

      Nous les humains, savons nous inventer des problèmes (rire). Il y aura bien autre chose mais concentrons-nous sur le monde qui nous entoure, sur nos relations interpersonnelles car après-tout, c'est là que notre vie se joue.

      Je te souhaite une bonne fin de journée! Et surtout, garde le sourire.

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  15. Il faut souhaiter que la situation sanitaire s'arrange, et absolument le souhaiter !
    Il me semble toutefois que beaucoup de choses ont changé chez certaines personnes dans leur façon de concevoir la vie, d'accorder plus d'importance au quotidien. Pour d'autres, la pauvreté a augmenté, la solitude aussi. Mais il faut rester debout et faire face avec courage. Mais la solution est aussi en nous-même. Aussi et surtout, peut-être.
    Bonne journée.

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    1. Si chacun de nous accordait une attention particulière au bien être d'une autre personne, peu importe qui, on s'en sortirait bien. La relation d'aide rassure et alimente le bonheur de chacun. Ainsi, après cette pandémie, il se peut que l'on soit mieux préparé aux aléas qui suivront.

      IL est sûrement utopique d'espérer changer l'humanité dans son ensemble mais nous pouvons faire une différence pour une seule personne de notre entourage. Cela constituerait une grande victoire. J'aime croire cela.

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    2. Je le crois aussi. S'occuper de son prochain, celui qui est proche. Dire bonjour, déjà, un acte simple. Très bon week end.

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    3. Bonheur du Jour,

      Nous sommes sur la même longueur d'onde. Il arrive trop souvent que la méfiance et peut-être la peur, empêchent les gens de se dire bonjour, de se faire un clin d'œil. Pour certains tout est louche. Serait-ce une conséquence de la pandémie? Je l'ignore. Pas toujours facile de démontrer sa solidarité avec cette distance qui nous sépare en tout temps.

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  16. C'est souvent de l'ombre que jaillit la lumière, au moment ou l'équilibre est une question de survie...

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    1. L'important est peut-être de ne pas perdre espoir, de ne pas jeter la serviette et peut-être même de se mettre à rire quand tout va mal. Quelqu'un m'a déjà dit:

      « Si ta maison brûle, tu tentes de sauver les tiens, d'"éteindre le brasier et peut-être de sortir quelques objets irremplaçable. Ensuite tu t'assis au sol, face à ta maison et tu profites de la vue d'un grand brasier, cela survient rarement ».

      Quoi qu'il en soit tu t'en sortiras et il y aura une suite.

      C'est caricatural bien sûr mais ça rejoint la lumière à laquelle vous faites allusion. Il ne faut pas perdre espoir en cette lumière. En attendant il faut s'entraider, cela est bon pour le moral.

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  17. Nous avons survécu à 2020...nous survivrons à celle-ci avec certes quelques mauvais moments!Pour nous mon époux et moi ,pas de grands chamboulements puisqu' expatriés de notre région précédente ,nous n'avons plus nos amis ,notre famille (article du 28 je crois),nous vivons le plus possible de notre potager,serre et verger,que je fais le plus possible maison par goût (pain ,yaourts,crèmes etc....)que nous vivons au rythme de la nature.
    Je m'occupe de mon voisin de 84 ans,j'aimais papoter avec une amie âgée et fragile décédée la semaine dernière,je cuisine pour mon amie pour 2 ou 3 ou est la différence....
    Je regarde pousser les fleurs ,je leur parle .....
    Je discute avec mes perruches et aussi avec les oiseaux du ciel....
    Je ne suis pas folle,je suis bien dans mes "chaussures" et surtout je n’écoute que très rapidement les info
    Je me permets de te faire un bisou car je t'apprécie énormément
    Sabine

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    1. Bonjour Sabine,

      Très heureux de recevoir un mot de votre part. Vous avez au moins un espace, un jardin et un conjoint. Vous comprenez qu'aider les autres donne un sens à la vie. L'essentiel est peut-être là.

      Je vis seul mais je travaille dans une localité sise à 30km de chez moi. Je n'ai jamais arrêté de bosser. Je vois donc des gens, je m'occupe un peu de ma mère (d'autres le font aussi) qui habite Montréal. Elle vit en appartement dans un bel immeuble où habite aussi une de ses soeurs plus jeune qu'elle.

      Mon fils vit assez loin, à Toronto et ma fille habite Montréal, elle vient de s'acheter un condo. On se voit très peu en pandémie mais on s'écrit souvent.

      J'ai aussi une copine qui habite le Plateau (Montréal). On se voit les samedi et dimanche.

      Bref on s'en sort assez bien. Les sorties culturelles me manquent tellement, les restos, le cinéma, le théâtre, les expos. Je marche le soir (nous avons un couvre-feu à 21h30),

      La situation n'est pas si mal au Québec, on craint tout de même la troisième vague qui frappe l'Ontario, la province voisine.

      Quoi qu'il en soit, les blogues amis tel le vôtre, ont une grande importance, je vous apprécie énormément.

      Je vous embrasse aussi et je salue les vôtres. Nous sommes UN.

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