15 janvier 2015

On s'habitue à tout!

Trop c’est comme pas assez!
Le problème avec le terrorisme c’est qu’on s’y habitue. Même le terrorisme peut devenir banal. Nos politiciens travaillent fort pour que la terreur tourne en leur faveur sauf que si la population s’y accoutume, faudra trouver autre chose.
Les têtes qui roulent, les enfants qui sautent, les femmes marchandées, les bombes qui pètent et les gros fusils en bandoulière, c’est beau tout ça mais parce que tout est présenté en même temps, l’effet n’y est plus. Ça provoque un mal de cœur.
Nous sommes tellement désabusés qu’un simple sourire pourrait nous émouvoir.  Où s’en va le Monde? Que nous arrive-t-il? L’humanité s’intéresse à un magazine satirique, à quelques dessins alors que tout récemment ce même journal était à l’agonie. Acheter l’Hebdo-Charlie ce n’est pas une riposte, une vengeance et encore moins un vote en faveur de quelque chose, c’est un retour à la simplicité, au rire.
L e sang, les balles, les suicides, les lance-roquettes, les assassinats, les grands déploiements et les médias semblent nous avoir ramenés à des choses plus simples. Allah, Bouddha, Jésus et les  autres peuvent dormir tranquille, d’ici peu on cessera de crier leurs noms, on se lassera.
On s’habitue à tout.
Grand-Langue

14 commentaires:

  1. Amusante ta vision, mais pourquoi pas ?

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    1. Ce serait plutôt une réflexion momentannée sur un thème donné.

      Grand-Langue

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  2. Parfois, refuser de s'habituer, c'est se montrer révolutionnaire !

    Billet rempli de vérité !

    Marie

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  3. Vous trouvez qu'on s'habitue à tout? Je le voudrais bien.

    À la suite des événements de la semaine dernière, des nombreuses réactions qui ont suivi de par le monde, de ce que j'ai lu sur les médias sociaux, de ce que j'ai vu et entendu à la télé, à la radio, et autour de moi, je deviens moi-même complètement désabusée... mais surtout pas habituée.

    Il est loin le temps où religion et paix étaient proches parentes. Figurez-vous que j'ai longtemps eu cette illusion-là. Décidément, je ne comprendrai jamais comment et pourquoi on en vient à tuer au nom d'une croyance ou d'une idéologie.

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    1. Zoreilles,

      Tant de gens sont morts pour une cause dite "noble". Cetains sont morts pour leur pays, pour leur terre, pour leur liberté, pour leurs principes (laissez-moi rire), pour de l'argent, pour leur indépendance ou leur roi, pour leurs biens ou celui des autres (sic), par haine aussi, par jalousie, par amour, par désespoir et pour d'autres raisons personnelles.

      Mourir pour Dieu, n'est-ce pas aussi noble? On peut mourir pour ce qui nous plaît, les règles ne sont pas claires.

      N'étant pas croyant, donc sans conscience, je ne prétendrai pas comprendre sauf qu'à force d'observations, je ne m'étonne de rien. L'humanité a toujours su organiser de belles grandes guerres associées aux religions. Ce sont les plus meurtrièes car ça touche l'identité des individus. Depuis quelque temps, on se procure des identtés dans les lieux de culte et chez les terroristes associés (sic). Serions-nous en panne de repères? Les derniers incidents ont égratiqné nos propres repères et nous sommes sans défense.

      Derrière tout ça il doit bien y avoir quelques individus qui manipulent les esprits simples dans un dessein précis et bien sur dénué de croyances mystiques mais pas dénués de cette fameuse soif de pouvoir. Ceci est autre chose, ça intéresse peu de gens.

      En ce sens...

      Quel amusement que cette "marche" vécue à Paris! Les plus grands salauds étaient bras dessus bras dessous en première ligne au petit écran à travers le Monde avec la Maison des Saoud qui appuyaient la chose (ceux qui doivent encore 950 coups de fouet au ti-cul qui ne pratique pas sa religion et qui financent les réseaux terroristes religieux). Ils ont marché quelques centaines de mètres avant de retourner dans leurs salons. Ceux et celles qui suivaient (quelques millions) marchaient pour leurs principes, si j'ose dire, DERRIÈRE, le président du Mali et le chef d'État d'Israel. C'est pas drôle ça? Les caricaturistes, ceux qui sont toujours vivants auraient pu profiter de l'image il me semble (rire)!

      Grand-Langue

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    2. Votre dernier paragraphe, c'est tout à fait ça que je voulais dire et qui m'a rendue encore plus désabusée. J'aime beaucoup ce que vous écrivez à propos de ce qui touche l'identité des individus en posant la question « serions-nous en panne de repères? ». Mais je suis loin d'être d'accord avec vous lorsque vous dites : « N'étant pas croyant, donc sans conscience... », j'imagine que vous faites de l'ironie? Parce que tous les gens athées et agnostiques qui sont autour de moi sont aussi ceux qui ont le plus de conscience et ils réfléchissent énormément, ne prennent jamais rien pour acquis. J'ai remarqué ça au fil des années.

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    3. On a beaucoup parlé de récupération politique, Grand-Langue. Beaucoup de discussions sur les réseaux sociaux, m'a dit un ami car je n'y suis plus. Voir aussi mon autre commentaire, qui rejoint pas mal ce que tu dis ici.

      Air fou

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  4. L'athéisme est une religion. Savoir que Dieu n'existe pas c'est comme savoir qu'il existe. Je suis agnostique, c'est peut-être le meilleur mot pour me décrire. Adopter un Dieu ou une religion m'apparaitrait prétentieux, c'est se placer au centre de l'Univers,

    Comment pourrais-je avoir une conscience sans croire à Dieu (appelez-le comme vous voulez)? Je n'adhère à aucune église ou regroupement. Je pense que le bien et le mal sont des inventions de l'homme pour que la vie en société soit possible. Pour le reste, je ne ressens pas ce besoin trouver des réponses à toutes les questions.

    Penser ainsi ne permet pas d'éviter les souffrances et les peines, malheureusement.

    Grand-Langue

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    1. Nos blogues sont devenus des endroits bien tranquilles pour jaser... Alors je me permets encore une fois...

      Je suis agnostique aussi. Si j'ai déjà donné l'impression du contraire, à vous comme à d'autres, c'est que j'ai une histoire familiale et des valeurs très proches de la religion catholique dans laquelle j'ai grandi. (Aimez-vous les uns les autres, entre autres!...) N'oublions pas que ma grand-mère habitait chez nous et qu'on partageait la même chambre! Je n'ai pas tout jeté, au contraire, je n'ai pas de compte à régler avec tout ça, c'est mon héritage et j'en suis fière mais je l'ai tellement remis en question, si vous saviez. Il y avait des traditions qui allaient de soi dans ma famille et des événements de la vie (mariage, baptême, funérailles) où j'ai suivi le courant avec beaucoup de sincérité. C'était familial, social et culturel dans mon cas.

      Mais ce que je suis devenue au-delà de mon éducation? Quelqu'un qui doute, qui cherche, qui se pose plein de questions et qui a rarement des réponses. C'est ça, pour moi, être agnostique.

      Le bien et le mal, pour moi, c'est très loin de la religion. Je crois qu'on sait ça, d'instinct, et à un très jeune âge. Les notions de bien et de mal peuvent varier selon l'environnement dans lequel on a grandi et les expériences qu'on a vécues.

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    2. Sentez vous libre d'écrire, pour une fois que je suis là (rire)!

      La société dans laquelle nous vivions il y a quelques décénies était plutôt homogène. Ma famille ressemblait à la vôtre, comme à celles de nos voisins. Ma mère qui vit toujours fut une véritable grenouille de bénitier, elle parlait toujours de "valeurs".

      Assez curieusement, même si j'ai partiellement hérité du vécu familial, je rejettais (en secret) ce bagage. En vieillissant, ce bagage devenait encombrant, le "clan" ne m'allait pas. Parler de ces choses ébranle les proches, je n'en parle pas. Je vis en marge et accepte d'autres visions.

      Je me tiens loin des partis politiques, des églises, des regroupements divers. J'écoute ce que les gens disent en conservant une certaine distance, mon droit de pensée. J'évite les clans, j'y vois des limites, un manque de liberté. Vous devinerez ce que je pense des intégristes religieux qui rêvent à une vision unique, excluant les femmes.

      Grand-Langue

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    3. Tout à fait vrai : dire que dieu n'existe pas est encore poser son existence. Agnostique est un terme qui propose tout de même sa possibilité. Cela ne fait que reculer d'une coche notre incompréhension de l'univers, de ce que nous faisons là-dedans, nous qui, virtuellement n'existons pas. Anthropomorphisme pas près de s'éteindre, hélas.

      Quête de sens qui hélas, se fait le plus souvent sur le bord du trottoir délabré, main tendue dans du sens prêt-à-porter, de vieux habits du pouvoir masculin, et tant de gens se sentent fiers et libres parce qu'ils y ont ajouté un bouton ou fait coudre un blason avec leur nom dessus. Ou porteront l'habit de soumission avec des fleurs ou des rayures bien « choisies ».

      Quant à moi, je choisis esprit scientifique, au pire « libre-penseuse » - pour aller vite dans une conversation - la liberté est un mot tellement bidon qui peut aussi bien mener à se faire exploser sur la place publique pour sauver l'honneur de la famille du père ou redore l'image du dieu qu'on a créé.

      Se regrouper, quand on le peut, si on s'y sent utile, efficace, sur la base de valeurs communes et les défendre, garder toujours son sens critique, sa petite grenade idéologique intérieure s'il faut. Idéologique.

      La planète est depuis un bon moment surpeuplée, et de gens qui vont baigner de plus en plus dans l'ignorance et des conditions de vie extrêmes, en particulier les femmes et aussi, les enfants. C'est le terrain de jeu pour le terrorisme, le religieux, l'embrigadement. Ici, le cortisol circule dans la carte de plastique et le nouveau gadget qu'il FAUT avoir absolument pour faire partie du groupe, même isolément, des « vrai-e-s » humain-e-s avec de la valeur et qu'il faut défendre, EUX, maitres du monde (pas de féminin, vous aurez remarqué...).

      Confronté-e-s au religieux, à la soumission de la femme, dès sa naissance, à l'embrigadement dans la violence des hommes, aussi dès la naissance, nous trouvons notre drogue échappatoire dans le relativisme culturel absolu. Bof, c'est son choix, c'est son problème, pourquoi pas, on appelle cela le respect, la tolérance, parce qu'on nous a dit que c'était comme ça qu'il fallait nommer notre indifférence, notre acharnement à défendre nos valeurs de consommation et de pouvoir masculin tellement ancré qu'on refuse de le voir (ces femmes depuis décembre, qui se risquent à dénoncer mais épuisées, déjà violentées, n'ont pas envie d'être trainées sur la publique, j'en suis au travail, pour des raisons de sexisme et de harcèlement sexiste). On ne voit pas, mais la sent-on seulement encore,m toute la colère que porte sur ses épaules le mot « tolérance ».....

      La vision unique suite à Charlie, c'est ce relativisme culturel qui a déjà la peau de nos progrès en matière de reconnaissance de l'égalité femmes-hommes. Cette récupération politique qui fait se côtoyer des ennemis au nom de la « liberté d'expression » va tout à fait en ce sens.

      Air fou

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    4. L'agnostique ne propose absolument rien, proposer voudrait dire suggérer. Il considère que l'absolu, le métaphysique n'est pas accessible à l'esprit humain, il juge inutile de pratiquer une religion ou d'adopter des principes basés sur le surnaturel. Il ne peut non plus répudier les croyances d'autrui. Il ne propose rien. il vit au naturel.

      Suis-je réellement ainsi? C'est sur mon lit de mort qu,on le saura (rire),

      Grand-Langue

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  5. Il n'y a pas que nos dates de naissance qui soient semblables, votre dernier paragraphe, je pourrais l'avoir écrit moi-même. (Non, je ne crois pas à l'horoscope non plus!...)

    Il y a des mots comme ceux-là que dit votre mère, par exemple « valeurs » qui prennent un sens tellement tout autre lorsqu'on les a entendus à toutes les sauces... Parler de ces choses ébranle les proches, vous avez raison, je dirais même que ça ébranle tout le monde. On a tellement de tabous, ils sont différents de ceux d'avant mais on en a autant.

    Alors on n'en parle pas, c'est ça. Mais la fois où l'occasion se présente qu'on peut écrire nos réflexions ou en discuter, qu'on ressent une ouverture pour le faire, ça fait des discussions et des échanges qui nous font passer un bon moment.

    Je vous remercie pour ce bon moment. Ce fut un réel plaisir pour moi!

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    1. Un plaisir pour nous deux, à renouveller, comme nous le faisons depuis quelques années.

      Grand-Langue

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