13 octobre 2013

Aux urnes citoyens!

L’automne est là, mes travaux extérieurs achèvent. Ma belle saison commence. Les feuilles tombent, mes pommes à compote aussi. Seules les pancartes électorales poussent. Elles poussent sur la multitude de poteaux qui embellissent nos rues et chemins. Il y aura bientôt des élections dans toutes les municipalités du Québec et ensuite viendront les élections provinciales (Québec). C’est la rumeur, une rumeur qui m’irrite.
Avec l’âge je m’intéresse de moins en moins aux élections. À mes yeux il ne s’agit plus d’une démarche démocratique mais d’une agression en règle prenant la forme d’une grosse campagne publicitaire ultra plate. Je préférerais percevoir un changement d’attitude chez les citoyens, un changement quant à leur niveau de tolérance, d’indifférence ou d’implication. J’ai l’impression que l’on vote sans trop savoir pourquoi. Il doit bien y avoir une raison à toutes ces pancartes laides et insignifiantes. Il y a même des gens qui installent de grandes pancartes sur leur terrain, devant leur maison. Beurk! Quel candidat sensible à l’environnement ferait ça devant sa propre demeure? Réponse : celui de mon quartier!
Au municipal, j’estime qu’il ne devrait pas y avoir de partis. Il me semble qu’un groupe d’hommes et de femmes indépendants seraient moins portés à la connivence. Il y aurait moins de décisions prises en fonction de la ligne de parti, moins de compromissions et plus de compromis. Stop, je suis trop sérieux alors que la chose ne l’est pas du tout.
Il y a quatre ans, madame la maire actuelle passait devant ma demeure alors que je m’affairais sur le terrain. Je lui ai demandé quel était sa vision, la philosophie de son parti. Elle m’a regardé  estomaquée, ne sachant quoi répondre. Ma question ressemblait à un piège. Elle m’a plutôt demandé ce qui ne faisait pas mon affaire dans le quartier, sachant qu’il est plus pratique de dire ce que l’électeur souhaite entendre. J’ai répondu qu’il y avait trop d’enfants, trop de vieux, trop d’immigrés et trop de chiens, trop de logements à prix modiques, qu’il y avait trop de parcs, trop d’arbres, trop de feuilles à ramasser et pas assez d’asphalte. Me croyant dangereux elle m’a serré la main et s’est rendue chez mon voisin.
En contrepartie de ces pancartes à la fois laides et méprisantes, j’estime avoir le droit de m’amuser un brin. Jeudi passé une candidate est passée et a simplement donné un pamphlet à ma conjointe. J’ai demandé à ma conjointe que si ça produisait de nouveau, de faire entrer la personne, de lui offrir un café et de m’appeler, je m’occuperais du reste. Le sourire de ma conjointe parlait. Mon voisin d’en face (un avocat un peu fou) et mon voisin d’à côté (l’indien) voudraient organiser un dîner de con avec les divers candidats. En campagne électorale, je ne vois comment les candidats pourraient refuser une telle invitation. Nous préparons donc nos questions, juste au cas.

Grand-Langue

21 commentaires:

  1. Pas mal l'idée du dîner de con avec les candidats. Si vous allez de l'avant, faites-nous en un compte rendu. Je suis par ailleurs d'accord avec l'idée que les partis politiques n'ont pas leur place au niveau municipal et le moyen le plus simple serait de limiter les dons strictement à des individus et l'interdire au niveau des partis. D'ailleurs, en principe, ce serait même préférable aux niveaux provinciaux et fédéraux. Les débats, discussions et alliances se feraient à la pièce, ce qui serait plus démocratique. Sans doute un peu plus anarchique, mais plus démocratique. La ligne de parti est une façon de limiter le droit de parole du peuple, parce que leur député est forcé de voter en faveur des politiques imposées par son parti.

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  2. Grand-Langue,

    Il y a au moins 30 ans que la politique municipale me dégoûte. J'y ai vu les pires magouilles. J'ai vu des promoteurs immobiliers, des agents d'immeubles y faire leurs nids, changer les règlements de zonage en leur faveur. Plusieurs appartenaient à des compagnies à numéros leur permettant de tirer leurs ficelles incognito. Plusieurs ont complètement défiguré les plus beaux panoramas de Sherbrooke, entre autre aux abords du CHU. Ces conseillers, après avoir commis des tords irréparables ont été honorés. On a nommé des rues, des parc et des édifices à leur mémoire. Je me suis toujours demandé pourquoi personne ne dénonçait les magouilles que tout le monde connaissait. Lorsqu'il y avait des plaintes, le Ministère des Affaires Municipale en venait toujours à la conclusion que tout était dans les règles. Tout le monde moindrement politicisé savait que c'était faux. Tous les partis politiques ont fermé les yeux.

    Mais, un jour... J'ai vu le vent tourner. Un contracteur consciencieux s'est lancé en politique municipales par amour de sa ville et de son riche patrimoine. Il a sauvé du pic des démolisseurs un des monuments historiques les plus représentatifs de la ville de Sherbrooke: l'usine Dominion Textile qui a grandement contribué à l'essor de la ville. C'est à cette usine que Clémence Desrochers fait référence dans sa fameuse chanson "La Factrie". Les conseillers de la ville avait publié un rapport disait que ça coûterait moins cher dé détruire l'édifice et d'en construire une autre. Le nouveau conseiller qui s'est présenté à été élu. Il avait toutes les compétence pour prouver que la rénovation de la Dominion Textile était plus avantageuse et de beaucoup financièrement. Le résultat est fascinant. L'endroit fait parti d'un circuit touristique très populaire en été.

    J'ai également connu le maire actuel comme conseiller de mon arrondissement. Pour moi, c'est un homme dévoué et intègre comme on en voit peu. J'ai eu à lui parler à quelques reprises et il a toujours été humain et drôlement efficace. La qualité de son travail mériterait d'être citée en exemple. Mais ce sont des aspects qui ne sont pas trésor "vendeurs" pour les médias.

    Après avoir été complètement désabusé par la politique municipale, j'ai fini par réaliser que tout pouvait changer pour le mieux et j'en suis heureux. Je vois d'un bon œil toute la sensibilisation de la Commission Charbonneau.

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  3. Pierre, Jackss,

    Les maires et conseillers sont d'abord des administrateurs. Pourquoi donc constituer des partis politiques? Le citoyen n'a aucun avantage à la présences de tels partis.

    Grand-Langue

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  4. Grand-langue

    Mon message est parti tro vite. Je ne sais pas si une partie s'est rendue. Je voulais te taquiner pour la suite en disant que la seule autre option était de voter pour des catholiques à cause de leurs valeurs éthiques et morales. Mais j'aurais eu peur de me faire garocher des roches. Si tu n'a pas reçu le en-but, je l'enverrai plus tard.

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  5. Ça fait presque du bien (j'ai dit presque) d'entendre parler d'une autre religion que l'Islam!

    Grand-langue

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  6. Allo Grand-Langue,
    Ton commentaire m'a fait sourire. Il m'a rejoint.

    J'ai remarqué que le début de mon dernier message s'était effectué l'élément perdu dans les nuages. Je réagissait à ta réflexion sur la pertinence de partis municipaux. Moi, j'y vois du bon. Je me méfie tellement des candidats qu'il me faut soit les connaître ou me fier sur quelqu'un de respectable qui le prend dans son équipe pour leur donner mon vote. Mais, il existe un moyen plus intelligent: assister aux réunions du conseil. Il faudra que je mette ça dans mes résolutions du nouvel an. Je sais, on me dira que ce sont des résolutions qui n'ont pas plus de valeurs que les promesses électorales. Mais je veux bien essayer de faire mentir la réputation. Je reformule donc ma résolution pour 2014: Je prends la résolution d'aller aux assemblées municipales autant de fois que j'ai à la messe en 2014.

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  7. Jackss,

    Oui, une promesse électorale! Une vraie. Les réunion de conseil sont généralement télévisées et les grandes lignes des actions politiques sont rapportées dans les jounaux locaux. Donc, pas besoin d'aller aux assemblées, sauf si c'est par pur plaisir!

    Au sujet des partis. Je bosse avec un collègue qui se présente dans un quartier de St-Jean-sur-Richelieu et ce dernier n'aime pas vraiment les partis sauf que si on n'est pas membre d'un parti, on n'est pas financé! C'est la vraie raison.

    Comment croire aux politiciens? De quel financement parle-t-on? De celui qui est légal.... et de celui qui ne l'est pas bien sûr.

    Grand-Langue

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  8. Vous décortiquez bien tout cela.. C'est drôle et du même coup, ça ne l'est pas tant que ça mais vaut mieux en rire plutôt que d'en pleurer.

    Il y a un point que vous soulevez en passant et sur lequel j'aimerais renchérir : les citoyens devraient se responsabiliser davantage, se mêler de leurs affaires, ainsi on ne laisserait pas de grandes décisions se prendre en coulisses, derrière des portes closes, en catimini.

    Mince consolation, au moins, chez nous, les poteaux et terrains privés ne sont pas placardés d'affiches électorales, notre maire n'a pas d'opposants sérieux et la conseillère municipale de notre quartier est déjà réélue par acclamation. Je me console comme je le peux!

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  9. Si j'allais aux assemblée du conseil, ce serait pour poser des questions.

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  10. Si le rire c'est la santé, je constate que "madame la maire actuelle" est dans un piteux état. Comme, de toute évidence, elle n'a aucun sens de l'humour, et manque de vivacité d'esprit, ne la reportez pas au pouvoir.
    Comptez-vous tout de même chanceux de ne pas devoir aller aux urnes dans la belle grande région de Montréal.
    Le dilemme est aussi grand que de se prononcer sur la Charte des valeurs ...

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  11. Zoreilles,

    Vous êtes chanceuse de ne pas avoir à subir ce déluge de pancartes peu originales, ces multiples laideurs légales. Parait que c'est ça la démocratie. Si ces pancartes sont publiques, alors j'applaudis ceux et celles qui s'amusent à les colorier, redessiner ou découper ces affiches. Une moustache ajoutée est toujours drôle, un jeu de mots griffoné m'amuse. Si ces petits actes de vandalismes étaient généralisés, on aurait peut-être moins d'affiches!

    Jackss,

    Moi je ne saurais pas quelle question poser et aux questions posées, les politiciens répondent n'importe quoi! La mode est de faire taire ceux qui posent des questions en les limitant dans le temps. Les conseils sont protégés par des flics qui sortent ceux et celles qui refusent le moindrement de se soumettre aux règlements de la réunion. Peut-être que la seule présence des cotiyens (je ne parle pas de ceux qui sont présents depuis toujours et qui ne veulent qu'une chose: remplacer ceux qui sont élus) changerait les choses.

    Caboche:

    Notre mairesse n'est pas très drôle en effet, elle a peu d'envergure. Cependant, je ne serais pas surpris de sa réélection. Elle aime se montrer la "binne" là où il y a un appareil photo. À mon sens, elle a peu de contenu, pas très profonde la madame.

    À Montréal, il y a un peu d'action tout de même. Pas plus tard que vendredi j'étais chez ma mère qui habite la grnde cité. Elle a tenté de m'expliquer pourquoi dans chaque comté il y avait 4 personnes sur chaque affiche. Les élections à Montréal c'est plus complexe que les élections américaines! Conseiller d'arrondissement, conseiller de la ville... etc. Et puis, il y a ce trans-genre ex-prostituée qui veut se faire élire avec la jolie Mélanie. Cela chicotte ma mère qui m'a dit:

    "je n'ai rien à foutre de ses habitudes sexuelles, de ses occupations professionnelles sauf que si tu regardes en détail tu verras qu'à peu près tout ce qu'elle a fait était illégal et frauduleux, comme ceux qui étaient là avant elle. De plus, elle considère que c'est légitime de se foutre des payeurs de taxes, comme ceux qu'on voit chez Charbonneau... et les gens trouvent ça mignon."

    Grand-Langue

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  12. Le dîner de cons m'a toujours beaucoup fait rire et en même temps mise mal à l'aise car il y a une cruauté dans la démarche qui m'est quelque part insupportable mais dans ce que vous décrivez, j'estime que cela serait bien au contraire profondément salutaire. J'espère donc qu'il aura lieu ; d'autant que je serai curieuse d'en lire quelques extraits.

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  13. Mia,

    Dans "Le diner de cons", le con n'était pas celui qu'on croyait prendre. Attablé avec plusieurs politiciens conventionnels, j'aurais peur de me faire prendre à mon tour. Cependant, secondé par mes voisins, je crois qu'un politicien invité en tant que convive passerait un moment... savoureux.

    Je doute que cela se produise mais si jamais on cogne à ma porte un autre soir que celui de l'Halooween, tout pourrait survenir.

    Grand-Langue

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  14. Il faut bien qu'il y aie des couleurs politiques. Au niveau communal je ne me suis jamais préoccupé de la couleur des candidats. Etre proche du citoyen et bien géré sa commune c'est l'essentiel.

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  15. Henri,

    Au niveau municipal, moi aussi je me contenterais de bons administrateurs, de gens soucieux de leurs concitoyens. La couleur politique est secondaire à ce niveau.

    Grand-Langue

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  16. Ceux qui décident dans nos communes, nos départements, nos régions et nos pays ne devraient en effet pas être des politiciens mais des administrateurs. Ce qu'on leur demande, c'est de gérer en "bon père de famille", afin de ne pas nous ruiner.

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  17. HPY,

    De toute évidence, c'est trop leur demander!

    Grand-Langue

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  18. Cher Accent Grave alias Grand-Langue,

    Vous me semblez silencieux depuis des semaines... Et vous avez bien le droit, je ne dis pas ça comme un reproche, c'est que je vous lis « religieusement » depuis 2006!

    J'ignore si vous recevrez ces vœux mais je vous les fais le plus sincèrement du monde : Santé, bonheur, joies innombrables et rencontres chaleureuses avec les vôtres pendant ce temps des Fêtes. Un peu de repos est toujours salutaire également, même la nature se repose autour du solstice d'hiver!

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  19. Chère Zoreilles,

    Je suis heureux que vous me lisiez mais ne soyez pas trop religieuse quand même! J'écris pas mal mais je publie peu! Je me dis que la rareté fera augmenter les prix! Je vais aussi vous lire plutôt régulièrement.

    Je suis actuellement en congé et en profite pleinement. Voir la famille? Oui, avec beaucoup de modération. Il commence à y avoir des petits enfants, je n'ai rien contre ces petites bêtes mais je souffre de ces trop nombreux cadeaux en plastique que l'on jette après les avoir déballé! Noël est passé, ouf!

    Tant qu'à être dans les voeux, je vous souhaite ce que vous n'osez pas demander à haute voix, j'inclus toujours la santé bien sûr. En espérant que l'année en cours se termine sur une bonne note!

    Grand-Langue


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  20. Je te souhaite une très bonne année faite sur mesure pour toi.

    Je suis de ceux qui adorent te lire. Tes opinions sont toujours bien présentée. La plupart du temps elles me rejoignent facilement. Sinon, j'ai plaisir à voir ma réalité sous un autre angle que tu as l'art de mettre en valeur.

    Profite bien de ton congé et de tes petits enfants. Ton opinion sur les cadeaux, je l'endosse à 200%.
    Je crois que le plus beau que l'on peut faire à un enfant, c'est de lui offrir un activité. Ma fille n'a pas d'enfant mais aimé gâter les enfants de ses amis. Ils lui arrive de leur proposer différentes formes de cadeaux. Leurs choix sont souvent surprenants. Je me souviens d'un enfant qui avait déjà choisi de faire des biscuits avec elle. Il aurait pu choisir un parc d'attraction, un spectacle, une sortie au cinéma.

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  21. Votre réponse faite à cette brave dame est un véritable régal ! Je me poile sans retenue :-)

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