15 juin 2013

Faire le ménage dans ma musique

Ces jours ci je réécoute mes CD acquis depuis que ce support existe. Je transfère les pièces que j’affectionne particulièrement dans un petit bidule que je trainerai en vélo. Quoiqu’en vélo, j’écoute surtout la radio.
Je ne pensais pas posséder autant de disques. Je les écoute d’un bout à l’autre en allant au boulot ou lorsque je suis à l’ordinateur. Mes gouts sont éclectiques. Je réalise que ce que j’aimais autrefois, j’aime encore autant. C’est rassurant, certaines choses ne changent pas. Je regarde les pochettes dans le détail et me souviens de chaque achat, à quelle occasion je me suis procuré celui-ci ou quand on m’a offert celui-là. Je me souviens aussi dans quelles circonstances j’écoutais chaque disque.
Si notre sens olfactif est rattaché à la mémoire, l’ouïe n’est pas détachée de certains souvenirs non plus. Je revois mes enfants, alors très jeunes, jouer dans le salon alors que dans un demi-sommeil j’écoutais telle ou telle musique. En écoutant ces musiques, je replonge dans des moments de bonheur tranquille. D’autres musiques me ramènent à un concert, à la compagnie d’amis musiciens avec lesquels j’échangeais ou jouais de la musique.
Je possède plus de chansons que je ne le croyais. Pourtant je n’entends pas les paroles, c’est la mélodie, les musiciens que j’entends d’abord. En vélo, j’écouterai peut-être les paroles. Je possède beaucoup de musique dite classique. Des extraits « classiques » jouxteront du blues, du rock, de la chanson, du jazz, du folklore et tout le reste. Je suis aussi très sèlectif, je ne conserve que ce qui me touche profondément ou ce qui pourrait m’aider à mouliner, à grimper les côtes, me faire oublier mes petites souffrances.
J’ai écouté une centaine de CD, il m’en reste trois cents à faire tourner. Il existe des cas d’exceptions, quelques disques dont j’ignore la provenance, quelques artistes que je ne connais pas, certaines musiques qui ne me disent rien. Ce sont des énigmes, des éléments perdus ou oubliés, des petits morceaux de vie tombés dans l’oubli. Quand vous regardez de vieilles photos et que vous n’arrivez pas à vous souvenir de telle ou telle personne, c’est pareil.
Je mènerai l’expérience jusqu’au bout, mais ne la répèterai pas. De toute façon le support physique changera de nouveau. Je n’écoute plus mes vinyles depuis longtemps. Je les remettrai à des commerces spécialisés. J’aurai connu les 33 tours, les 45 tours, les 8 pistes, 4 pistes, les magnétos et le CD. Aujourd’hui on se procure les pièces à l’unité et on sous-contracte l’administration de nos discothèques via des « nuages » qui sont disponibles où que l’on soit.
Le monde évolue, technologiquement parlant. En ce domaine, le progrès semble aller dans le bon sens. Combien de fois ai-je acheté un album complet pour une ou deux chansons que je désirais acquérir.
Grand-Langue

11 commentaires:

  1. Suis moi aussi très musique, pas n'importe laquelle cepandant : suis résolument classique à quelques exceptions près. La musique est la seule expression artistique qui a pu (et qui peut encore) me faire pleurer de bonheur.
    Bonne journée !

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  2. Je n'aime pas beaucoup cataloguer les choses. Ainsi, je crois qu'il n'existe que deux sortes de musique: la bonne et la mauvaise.

    La musique classique elle-même pourrait se subdiviser (moyen-âge, romantique, baroque, moderne, contemporaine, religieuse.. etc). Par musique "classique" j'entends celle qui a passé l'épreuve du temps. Je suis ouvert à tout mais, il me faut parfois du temps et beaucoup d'écoute pour apprécier certains styles, je n'y arrive pas toujours.

    Comme c'est le cas pour vous, la musique parvient à me toucher profondément. La littérature aussi, le cinéma et le théâtre ne sont pas de reste.

    Grand-Langue

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  3. C'est une démarche fort intéressante que je n'ai jamais eu le courage d'entreprendre (j'ai moi aussi plus de 400 CD et je ne parle même pas des cassettes que j'ai d'ailleurs fini par jeter et des vinyles qu'il ne m'est de toutes façons pas possibles d'écouter, faute de tourne-disque comme on les appelait lorsque j'étais enfant).
    Contrairement à vous, je me rends compte que mes goûts ont tout de même pas mal évolués et que désormais j'écoute principalement des musiques "apaisantes" : chill out, classique, new age, jazz, brésilienne... Des musiques qui finalement sont en harmonie avec ce que je ressens et ma manière de vivre.
    Les musiques rythmées et dance ne m'accompagnent que lors des (très) rares fois où je vais faire de l'elliptique ou marcher sur un tapis !
    Je suis moi aussi profondément reconnaissante à l'ère numérique qui me permet effectivement de n'acquérir que les morceaux que j'aime et aussi d'emporter et/ou d'écouter l'ensemble de ma discothèque partout où je vais !



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  4. Je n'ai jamais possédé ces supports musicaux. Maintenant je possède quelques CD de mes interprètes préférés. Et la radio le matin suffit à mon bonheur. Et parfois "youtube" si je veux retrouver des chansons anciennes. Amitiés. HenriD.

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  5. Ce n'est pas un peu dangereux de bicycletter avec de la musique dans les oreilles ?

    Quant au support numérique, si on y a gagné en facilité d'emploi, on y a perdu en qualité sonore, comme si on avait enlevé des épices à un couscous.

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  6. Dangereux d'écouter de la musique? Pas plus que de faire la cuisine. Pas plus que d'écouter de la musique en conduisant sa voiture et en vélo, on ne peut tuer personne!

    Le dimanche, il m'arrive de mettre du café dans ma bouteille, de lire un journal en roulant (Le Devoir, il est mince) et d'écouter la radio.

    En qualité sonore, pas l'impression d'avoir perdu quelque chose, surtout si l'échantillonnage est élevé. Quand je pense à mes vieux disques rayés, usés, avec les sillons bourrés de poussières.

    Grand-Langue

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  7. Oui ça peut être dangereux d'avoir les écouteurs sur les oreilles à bicyclette, ou à pied... parce qu'on entend moins ou pas du tout les bruits ; il y a eu dans ma ville une personne qui serait peut-être encore en vie si elle avait entendu autre chose que sa musique ; et sans aller jusque là, je circule couramment à bicyclette ou à pied sur une voie partagée entre automobiles, bicyclettes et piétons, et ce serait mieux pour tout le monde si certains piétons entendaient les avertissements...

    Quant à la qualité sonore de la musique écoutée, évidemment si tu compares le meilleur d'un système avec le pire d'un autre, le débat est faussé. d:-)

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  8. Cristophe,

    Au Québec, à chaque année, de dix à vingt cyclistes meurent d'accidents routiers. Sur le nombre, j'ignore combien écoutaient de la musique. En revanche, il y a des dizaines de milliers de gens qui meurent d'attaques cardiaques, en bonne partie pour ne pas avoir bougé.

    Certains voudraient obliger tout le monde à porter le casque, à ne pas écouter de musique, à ne pas dépasser les lignes tracées, à ne pas bruler un feu rouge la nuit quand il n'y a personne, etc. Des gens aimeraient coller des contraventions à tout ce beau monde ($).

    Plus il y aura de cyclistes, plus il y aura d'accidents (dents, nez cassés, coudes maganés, clavicules brisées... etc), cela me parait évident. Chacun est libre de porter un casque ou une armure et c'est bien ainsi mais toute réglementation restrictive et obligatoire constituera une raison pour ne pas enfourcher son vélo. À Montréal, la personne qui a un phare à l'avant et à l'arrière et des réflecteurs dans ses roues peut se faire coller une PV pour ne pas avoir de réflecteurs aux pédales! On a appliqué ce règlement à Montréal la semaine dernière($)!

    Dans les pays où la le "petite reine" est reine (allez voir les cyclistes holandais sur YouTube) on conduit en tenant son parapluie, les cyclistes ne croulent pas sous poids de la réglèmentation sauf que l'expérience est là et qu'on ne donne pas dans la démesure.

    Il y a une façon acceptable de faire les choses qui vaut autant pour les automobilistes, les cyclistes, les joggeurs et les piétons. Plusieurs croient que le casque protège contre un véhicule de 12 tonnes et conduisent en suicidaires! Là où il y a des hommes il y a de l'hommerie.


    Pour la musique,

    Je ne vais pas aux extrèmes, avant le CD c'était le 33 tours (je ne parlerai pas des rubans!). J'ai toujours eu de bons systèmes audio (très couteux) mais aujourd'hui, un système numérique peu couteux est de loin supérieur à un système analogique équivalent et la manipulation s'est améliorée à un point que la comparaison ne se fait plus. Le CD en est à ses dernières années, quelque chose de mieux et de plus simple existe déjà.

    Grand-Langue

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  9. Bravo! Quel courage! Vous vous « attaquez » à l'écoute et au tri de 400 CD si j'ai bien compté? Vous pourrez ainsi voyager léger quant à vos goûts musicaux et la technologie vous encourage à le faire. Je voudrais donc vous ressembler ne serait-ce qu'un petit peu, j'admire votre attitude.

    Mais non, je reste une nostalgique finie ça a bien l'air... Il y a quelques années, j'ai acheté un bidule moderne à l'allure ancienne où je peux écouter mes 33 tours, 45 tours, cassettes 4 pistes et CD. Alors, j'ai conservé le meilleur de tous mes souvenirs musicaux que je réécoute parfois. Comme dernièrement, au décès de Georges Moustaki, j'ai réécouté avec bonheur mes deux albums 33 tours de ses chansons. J'ai des 4 pistes que j'écoutais dans mon char et qui n'ont jamais été réédités. Je me paie la traite. Maintenant, ce sont les CD qui passent de mode, et j'ai pris du retard, je ne suis pas rendue encore dans les supports qui ne prennent pas de place! Démodée, je vous dis!

    Par contre, je suis fière de moi pour avoir fait le grand ménage de mes bibliothèques lors de notre récent déménagement. Qu'est-ce que j'en ai donné, des livres, à des organismes de charité qui les revendent pour se financer? Mais c'était un déchirement, j'aime autant vous le dire.

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  10. Hum... je crois que le nombre sera plutôt de 500! J'écoute de 10 à 20 CD par semaine. En moyenne, je copie 2 pièces par CD, c'est une moyenne, par contre, je conserve la plupart des CD, je copie ce que je veux entendre en vélo. Par exemple, j'aime entendre Chopin à la maison mais en vélo ça ne me motive pas vraiment.

    Vous ne prenez pas de retard, vous adopterez la technologie du moment. J'ai encore tous mes 33 tours mais ils sont inutiles pour moi. J'ai une "table-tournante" et un bidule pour les numériser mais à quoi bon, je peux pratiquement tout retrouver sur le WEB, ce qui permet de se procurer les pièces qu'on préfère sans les bruits étranges et éraflures des 33 tours. En ce qui concerne les vedettes comme Moustaki, il existe des coffrets englobant l'ensemble de leur oeuvre. Reste les pièces rares, difficilement disponibles mais c'est l'exception. Je ne suis pas assez maniaque pour les réécouter ou me les procurer.

    En ce qui concerne les livres... je n'en suis pas là! Je crains que se soient mes héritiers qui devront en disposer.

    Grand-Langue

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  11. Combien de fois? Chaque fois, dans mon cas.

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