4 mars 2012

Comment je suis devenu stupide

Éprouver un urgent besoin de quitter des invités pour aller prendre l’air et ce faisant, ressentir un réel bienêtre, c’est une chose que vous avez vécue, vous, lecteurs intelligents. Quand certaines discussions volent à ras le sol, vous vous demandez: comment peut-on consacrer sa vie à de telles insignifiances? Il existe des sujets conçus pour être vidés de leur contenu en quelques minutes. Pourtant, il se peut que votre entourage fasse justement de ces thèmes une source intarissable d’échanges, de discussions, une raison de vivre. Si par malheur, vous baignez dans un environnement semblable, vous serez marginalisé! À la longue vous vous sentirez « malade ». Existe-t-il un remède à la chose? Oui : la stupidité, suffit de devenir stupide, de façon permanente.

« L’intelligence rend malheureux, solitaire, pauvre, quand le déguisement de l’intelligence offre une immortalité de papier journal…»

Antoine, jeune homme super intelligent, sans muscles et sans copine a compris cela. Il avait décidé de changer de vie et souhaitait maintenant communier avec « l’opinion publique ». Ainsi, « … il est clair que la stupidité est plus dans la manière de faire les choses ou de les considérer dans les choses elles-mêmes. En même temps, avoir des préjugés est stupide, aussi Antoine trouva que c’était un bon commencement pour sa nouvelle vie. » Le type avait aussi remarqué que l’ivresse rend l’homme intéressant pour les autres, qu’on écoute un ivrogne avec intérêt et bonne humeur. Même chose pour un grand malade, un suicidaire étant l’icône suprême, à cause de l’attention qu’il suscite. Antoine tenta de devenir un alcoolique suicidaire. Pas facile pour quelqu’un qui n’a jamais bu et puis, réussir son suicide, malgré les conseils de chacun relevait de l’exploit!

Au lieu de cela, il demanda une lobotomie à son médecin qui lui offrit des tranquillisants (méthode moderne). Son angoisse disparut. Il demanda ensuite aux quelques amis qu’il avait dans son ancienne vie de n’aborder que des sujets « simples », il entreposa ses livres, troqua les échecs pour le Monopoly, abandonna ses visites à l’université, décora son appartement plus humblement, avec des affiches à la mode, il fréquenta des « amis de consommation », il opta pour la chirurgie de la sueur en s’inscrivant à un gym. Il apprit à commenter le sport et développa un avis pour chaque sujet, il s’intéressa à l’argent, devint riche, s’acheta une voiture et une télé. Pour la première fois de sa vie, de jolies filles s’intéressèrent à lui, jusqu’ici il n’avait connu que des victimes « d’inégalités naturelles ». Bref, il devint con.

Ses anciens amis, craignant qu’il reste connard toute sa vie, décidèrent d’aller à son secours et de subjuguer son esprit en déposant chez lui des lectures telles que la Correspondance de Flaubert. Ils organisèrent aussi une séance de désenvoutement. Antoine croyait jouer un rôle, mais il avait oublié que c’est toujours soi que l’on corrompt le plus facilement.

Ce blogue n’est pas un blogue littéraire, mais je tenais à vous recommander ce « grand petit livre » écrit par Martin Page. L’écriture est formidable, les tournures de phrases sont originales, les citations ne manquent pas et l’intérêt est là du début à la fin, contrairement à plusieurs auteurs qui mettent le paquet sur la première phrase et qui chlorophormisent le lecteur après vingt pages.

C’est aussi un livre drôle, un livre qui pourrait être un essai, mais l’auteur n’oserait pas prétendre cela. Ce qui est drôle en même temps ne l’est pas. Je me promets de le relire, très lentement, car il y a de la matière à chaque page. Voici d'autres extrait :

En parlant de l’argent :

« Je n’ai pas de temps à perdre avec des gens qui veulent être aimés pour leur personnalité. Si encore vous étiez beau, vous trouveriez sans mal des filles qui vous aimeraient pour votre humour et votre gentillesse » (sic)

« Il y a des gens à qui les meilleures choses ne réussissent pas. Ils peuvent être riches et endettés, grands et nuls au basket… j’appartiens à l’espèce de ceux qui n’arrivent pas à rentabiliser leurs avantages, pour qui ces avantages sont même des inconvénients. »

« J’ai découvert que l’alcool est lié à l’histoire de l’humanité, et compte plus d’adeptes que le christianisme, le bouddhisme et l’islam réunis ». Très ironique.

Maintenant, la question. Êtes-vous intelligent(e)? Bien sûr que oui, sinon vous ne liriez pas mon blogue. Qu’est-ce que l’intelligence? On s’en fout. Personnellement, je suis d’accord avec l’auteur qui dit que c’est une vertu partagée. J’ajouterai que nous sommes tous idiots et intelligents… dans des proportions variées (rire).

Titre : Comment je suis devenu stupide (9,95$), de Martin Page.

Grand-Langue

37 commentaires:

  1. Pour autant qu'on soit intelligent on est toujours le con de quelqu'un. La meilleure et la pire des choses: la lucidité.

    RépondreEffacer
  2. Je garde un excellent souvenir de ce livre ! Je conseille du même auteur dans un autre genre son recueil "De la pluie", extraits :

    « La pluie confirme mes sentiments. Certains amours ne lui ont pas résisté; leurs couleurs mal fixées ont été délavées. La pluie agit tel le révélateur du photographe qui, sous la lumière rouge, porte l'image à la vie. Elle achève la cristallisation.
    Parfois la pluie me permet d'être amoureux sans objet. Un jour, le sang battant dans les tempes, le cœur tumescent, je révélai ma passion à un ami. Il me demanda l'identité de ma dulcinée. Je répondis que je ne la connaissais pas encore. Mais j'étais certain de son existence : la pluie ne ment pas. Pour un temps, c'est une histoire sans disputes et sans jalousie, mais aussi sans baisers et sans partage. Cet amour orphelin ne tarde pas à s'incarner. La pluie possède une vertu prémonitoire; elle annonce la femme que j'aimerai comme le suestados prévient de l'arrivée d'une tempête.
    La pluie tombe comme nous tombons amoureux : en déjouant les prévisions. »

    « La pluie accompagne la gravitation, et la dessine. La chute est, au même titre que la fractale, une forme que l'on trouve partout dans la nature. Il suffit d'observer: de nos dents de lait à la pomme de Newton, tout tombe.
    Un jour, les astrophysiciens découvriront l'évidence: la pluie, en tombant sur la Terre, la pousse et la fait tourner. Elle est responsable de la rotation du globe terrestre sur lui-même et autour du Soleil. »

    « Le docteur Arnar Arnason, lecturer en anthropologie sociale à l'université d'Aberdeen, soutient la thèse d'une dépendance entre les précipitations et l'amour. Il a déterminé les conditions idéales pour leur développement. Le temps ne doit être ni trop froid, ni trop chaud; la pluie doit être abondante sans être excessive. Londres est donc éliminée à cause du niveau trop élevé de ses précipitations : la pluie perd de son pouvoir érotique si elle devient la norme. Ravenne, en Italie, est couronnée ville la plus propice à la passion.
    Quand il ne pleut pas, l'amour se fait rare. Personne ne s'y trompe : on va à Ibiza pour coucher, pas pour aimer. »

    RépondreEffacer
  3. Bonjour Grand Langue

    Tu as toujours le don de trouver des sujets qui me passionnent. Celui-là mériterait tellement de commentaires!

    Je ne voudrais pas être désagréable, mais... je suis toujours surpris des thèmes débattus à l'émission de Denis Lévesque. Je ne veux offenser personne, mais je me demande comment il se fait qu'on en soit rendu là.

    Quand certaines discussions volent à ras le sol, vous vous demandez: comment peut-on consacrer sa vie à de telles insignifiances?

    Cette réflexion me touche. Parler de sujets un peu banal à l'occasion, ça va. Je dirais même que c'est sain. Mais toujours les jours... il n'y pas de quoi relever le niveau intellectuel d'une société. Il faut dire que ce n'est plus souvent le défi des émissions de télévision. Certains canaux le font, mais ils sont payants et perdu dans une multitude de possibilités. J'aime écouter une émission sachant qu'elle rejoint un bon éventail de concitoyens.

    RépondreEffacer
  4. C'est le second niveau qui est difficile quand on vit carrément DANS et DE la société de consommation, sans se poser de questions et sans même penser, songer, qu'il faudrait... Considérant même que ceux qui le font sont LES idiots.

    Et si par malheur, on s'en pose parce que c'est devenu la mode, vite, trouver la réponse la plus simple et la plus consommable possible par la majorité. Déjà remâchée, rabâchée, vendue pas cher, de préférence. Sortir au plus sacrant de ce faux pas.

    Deux livres sur ma liste, merci, celui que Christophe suggère a l'air tout aussi intéressant.

    RépondreEffacer
  5. Christophe,

    J'ai aussi ce livre, j'ai mainteant tous les livres de Page. Excellente suggestion.


    Jackss,

    Parle de sujets banals à tous les jours c'est abrutissant mais parler DU même sujet banal, c'est... déprimant! Comme vous le dites, tous les sujets valent au moins un échange, ça c'est autre chose.


    Air Fou,

    J'ai tenté de laisser un mot (assez long quand même) chez Air Fou mais ça n'a pas fonctionné. Je ferai le plein d'énergie et recommencerai!


    Manouche,
    Bien dit, la personne la plus intelligente restera bête pourquelqu,un d'autre!


    Grand-Langue

    RépondreEffacer
  6. C'est drôle, après t'avoir lu, je ne sais plus si je suis plus intelligent ou plus conard. Quel dilemne !!! Mouhahahahaha !

    RépondreEffacer
  7. Je sens que j'aimerais beaucoup lire ce livre!

    Pour l'instant, je vous cite : « Quand certaines discussions volent à ras le sol, vous vous demandez: comment peut-on consacrer sa vie à de telles insignifiances? »

    J'ai pouffé de rire en lisant ça. Je me suis reconnue dans certaines situations où les zoreilles me ramollissent! Parfois, je voudrais faire comme vous, aller prendre une marche mais ce n'est pas toujours possible, alors je reste, mais au lieu de subir, je me sauve en dedans de moi là où personne ne peut m'atteindre et je me fais des réflexions personnelles du genre : « la vie est trop courte pour que je participe à ça ». Je souris béatement. Personne n'y voit rien de choquant. Je me dis que j'ai de la chance quand même que ça ne m'arrive pas trop souvent de côtoyer ce monde-là. D'autres fois, je me sens maginale, stupide, mal adaptée à la société dans laquelle je vis. Pis c'est pas grave!

    Magnifique billet, en tout cas. Ça donne le goût d'en lire plus... et de lui et de vous.

    RépondreEffacer
  8. Tout Page! Bravo. J'ai bcp aimé "La mauvaise habitude d'être soi" - un écho sympathique au premier billet de ce blogue, finalement...

    RépondreEffacer
  9. Ah... C'était probablement pendant la réparation de la fin de semaine. Tout va bien maintenant. Merci, je serai (im)patiente!

    RépondreEffacer
  10. J'aime bien sa citation sur l'alcool. Si vrai.

    Il y a tellement de formes d'intelligence. Mais ça ne se limite certainement pas aux simples connaissances. Je connais des gens qui savent un tas de choses et qui m'impressionnent par leur culture. Mais parfois, il leur manque l'intelligence du coeur, des émotions.

    Déjà lu que l'intelligence, c'était ce que l'on faisait quand on avait rien à faire. Je le dis souvent à mes élèves et à mes enfants.

    On pourrait jaser longtemps sur le sujet!...

    RépondreEffacer
  11. Michèle,

    Quand on n'a rien à faire... on ne peut rien faire (rire)! J'aime beaucoup cette idée.

    Qu'est-ce que l'intelligence? La question devait aboutir. Vaste sujet!

    Parait que l'intelligence n'a aucun rapport avec le "bon sens", les connaissances, les activités pratiquées dans la vie, avec les études ou la position sociale.

    Une chose est sûre, il y a des moments où l'intelligence brille par son absence.

    Qui suis-je pour dire ce qui est insignifiant ou intelligent? On aime croire que l'on est du bon côté. C'est peut-être Manouche qui a raison: on est toujours le con de quelqu'un d'autre!

    Grand-Langue

    RépondreEffacer
  12. je rajoute à ma longue liste des livres à lire , j'ai aimé la "chirurgie de la sueur"
    sinon, on est parait il toujours le con d'un autre, ça permet de relativiser, non ?

    RépondreEffacer
  13. Penses-tu que demander au Doc Mailloux serait une bonne idée? :X

    On en connait des ingrédients mais i y a toujours ces carcans idéologiques qui nous font définir l'intelligence.

    Adaptabilité, créativité, aptitude à résoudre des problèmes complexes (rester ouvert quant à la définition) en innovant au besoin avec des solutions nouvelles, et j'ajouterais quant à moi dans ce petit extrait une conscience de soi et de l'environnement qui fait que l'on se pose des questions et que l'on est capable de réflexion pouvant remettre ses propres conditions de vie en jeu. Et je crois que c'est là que l'on revient à ce livre.

    RépondreEffacer
  14. Le doc Mailloux? C'est drôle, quand on parle d'intelligence ce n'est pas le premier nom qui me vient en tête.

    Et puis, la conscience de soi ou environnementale, ce ne sont pas des valeurs? Y aurait-il un rapport entre l'intelligence et les valeurs personnelles?

    Je ne suis pas très intelligent et j'ai peu de valeurs. Je ne peux pas juger.

    Qui donc pourrait trancher?

    Grand-Langue

    RépondreEffacer
  15. Le doc Mailloux.

    Il mesurera notre quotient. C'est mal parti, par contre, si tu nous as caché que tu avais quelque pourcentage de mélanine.

    Conscience de soi et de son environnement, nécessaires pour innover, solutionner. Sinon, on vit au premier degré. Rien de spirituel, simplement psychologique ici. Fabriquer des outils avec quelque chose de son environnement, communiquer ses connaissances et dépasser celles que l'on a reçues, ceci illustre bien ce que je veux dire.

    Grand-Langue, je vais te disputer, là car tu es en train, on dirait bien, de t'attirer des compliments! (Rire)

    Et puis, on juge sans cesse. Juger et condamner, c'est déjà deux choses. Poser un jugement, pour sa survie, sa protection, qui finit par inclure des jugements à porter morale donc idéologique. Car la morale, elle évolue, change, selon la structure sociale. Et l'éthique, de même.

    RépondreEffacer
  16. Ce n'est pas pour être complimenté, d'ailleurs l'intelligence est une caractéristique innée, tout comme la facilité de courir vite ou d'avoir les yeux vert! Il n'y a aucun mérite à être doté d'une intelligence supérieure.

    Nous pouvons développer des shémas de pensée, des processus qui aident à trouver l'issue recherchée mais ça c'est autre chose, c'est de l'expérience, de l'apprentissage ou de la mémoire active.

    À mon très humble avis, il se peut que je sois dans le champ, un des signes d'intelligence serait, indépendamment de toute connaissance, de toute formation académique ou de savoir général, d'être capable de solutionner un problème à partir de rien. On témoigne parfois de gens qui de façon répétée, solutionnent ce qui semble à priori insoluble, par une simple démarche intellectuelle. Il me semble que c'est un signe. Pour ces gens, résoudre de telles énigmes est tout à fait naturel.

    Grand-Langue

    RépondreEffacer
  17. Tiens encore une définition de l'intelligence: je viens de voir dans ton portrait que ton livre préféré est " La conjuration des imbéciles" , c'est aussi ma lecture favorite, total: je te trouve très intelligent!
    ( Voir aussi "Le bûcher des vanités")...

    RépondreEffacer
  18. La Conjuration des Imbéciles. Je dois avoir acheté une quinzaine de copies, je l'offre souvent en cadeau.

    Ce livre commence avec une citation de Swift:

    « Quand un génie apparaît en ce bas monde, on peut le reconnaître à ce signe que tous les imbéciles se liguent contre lui »

    Bon, c'est à peu près ça que la citation disait.

    Grand-Langue

    RépondreEffacer
  19. Comme j'ai de la misère avec votre nouveau nom, je dirai simplement que si votre blogue n'est pas littéraire, c'est tout de même vous qui m'avez fait découvrir Fançois Gravel, ailleurs, et je ne vous en remercierai jamais assez.

    Je ne me considère ni stupide, ni intelligente. J'ai de la misère avec les gens, socialement, pour dire le moins. Je ne connais pas cet auteur que vous mentionnez, mais les livres seront toujours une évasion pour moi. Ceci dit, vous lire est toujours un bonheur, vraiment!

    RépondreEffacer
  20. Que ça a don l'air du genre de réflexion qui m'allument, j'ai pas beaucoup de temps pour lire mais je crois que je vais faire un gros effort.
    merci !!!
    Yuan

    RépondreEffacer
  21. Heureux de vous revoir Lise! Ce nom, je l'ai choisi juste pour vous imaginer en train de le prononcer (rire)!

    John Kenedy Toole? J'en ai déjà parlé sur mon ancien blogue. Il a écrit un livre et lorsqu'il a constaté qu'aucun éditeur ne voulait le publier, il s'est suicidé! Dix ans après sa mort, sa mère remet le livre en question à un éditeur qui le publie... et remporte le prix Pulitzer! On découvre ensuite qu'il avait écrit un autre livre à l'age de 16 ans, La Bible de Papier, un autre livre fantastique!

    Dire qu'il s'est tué, convaincu qu'il n'avait aucun talent!

    Grand-Langue

    RépondreEffacer
  22. Je taquine, bien sûr!

    J'aime ce que tu ajoutes. Solution à partir de ce qui nous parait rien. Une manière de voir dans l'environnement ce que d'autres ne voient pas.

    Non, en effet, on n'y peut rien. Mais j'aime par contre la conception dynamique de l'intelligence, et non statique.

    RépondreEffacer
  23. Je pense que j'aimerais bien ce livre, plus en tout cas que les commentaires que je lis sur des sites de journaux qui commentent les futures élections présidentielles en France, et où je vois beaucoup de haine derrière des commentaires qui se veulent humoristiques, mais qui souvent ne sont que vulgaires.
    Je m'étonne toujours de voir comment des gens qui se prétendent tolérantes ne le sont plus lorsque quelqu'un a une opinion que varie de la leur.

    RépondreEffacer
  24. HPY,

    J'avoue que les sarcasmes perpétuels m'irritent et m'ennuent. L'ironie et le sarcasme ont leur raison d'être mais quand TOUT devient sarcasme, ce ne sont pas des flèches qu'on lance mais plutôt un vide qu'on affiche.

    Grand-Langue

    RépondreEffacer
  25. Misère de misère. Est-ce que taquiner quelqu'un qu'on estime et qu'on aime entre dans le sarcasme? Comme je n'ai manifesté aucun désaccord, je relis tous les commentaires et je suis déroutée. Je suis bien la seule personne à avoir ajouté quelque chose qui sortait des commentaires précédents.

    Des vides, j'en ai bien entendu énormément. Aussi.

    Je pense qu'ici que personne ne doute de l'intelligence de qui nous accueille. J'aime jouer, j'espère que ce n'est pas un défaut. Si c'en est un, je pense que je devrai m'effacer car c'est tellement parte prenante de qui je suis! Il y a tellement de choses extrêmement sérieuses dont je m'occupe, il me faut jouer pour garder une certaine distance et santé mentale. Et j'aime aussi débattre.

    En passant, pour les gens qui ne connaitraient pas le Doc Mailloux, c'est un psychiatre hautement décrié ici qui avait causé un tollé en prétendant avoir prouvé la moindre intelligence des « Noirs » à l'aide de la mesure de leur quotient. Mon propos était donc de soulever le fait que l'intelligence est quelque chose qui est extrêmement difficile à « mesurer », les tests étant empreints des données culturelles et idéologiques de qui les produits.

    Ceci dit, si j'ai offusqué qui que ce soit, veuillez je vous prie m'en excuser.

    Air fou

    RépondreEffacer
  26. Time out!

    J'ai comme l'impression qu'il y a malentendu (rire). Si j'étais doté d'intelligence, je dirais qu'on s'attaque à elle! À moins qu'il ne s'agisse d'un TEST, c'est sûr que je vais l'échouer! Oh là là, je deviens parano.

    Non mais, j'ai dû manquer quelque chose...

    Je doute que HPY ait fait allusion à un commentaire lu sur ce blogue. Je n'ai pas compris ça mais en ce qui me concerne, en répondant à HPY je n'ai pas pensé au sujet traité sur mon blogue, ni aux commentaires écrits et encore moins au doc Mailloux. À entendre son nom comme ça, il finira pas me manquer. HPY a mentionné "les sites de journaux".

    En lisant le commentaire de HPY, j'ai pensé aux commentateurs politiques européens (élection française oblige) qui sont très sarcastiques envers... à peu près tout le monde. De nombreux "commentateurs" (pro et amateurs) ne commentent pas, ils se moquent et insultent, sans cesse. De là l'irritation et le vide, l'absence d'idées. Mais finalement, qui suis-je pour décider de ce qui est "vide" et de ce qui est "contenu"? Je suis Grand-Langue et j'ose me prononcer! Mouillons-nous.

    Pour ce qui est de comparer les commentaires les uns aux autres, je n'ai pas très envie de faire ça, mais pas du tout. Je les apprécie.

    Grand-Langue

    RépondreEffacer
  27. Parano : je souhaite bien l'avoir été. Je ne blogue vraiment pas beaucoup et mes amis derrière les mots virtuels, j'y tiens énormément.

    Ouf.

    RépondreEffacer
  28. Voilà pourquoi il faut pas aller ailleurs!

    Grand-Langue

    RépondreEffacer
  29. Je me suis toujours demandée pourquoi je m'emmerdais autant, la plupart du temps, avec Pierre ou Paul ou même d'autres. Maintenant je sais : Je suis INTELLIGENTE... ;)

    RépondreEffacer
  30. Et voilà! C'est dit! Y'a qu'à lire ce qu'un cerveau de blonde peut écrire! Debout, vous ne dormez pas!

    Grand-Langue

    RépondreEffacer
  31. Moi aussi, comme Air fou l'a dit, ce qui est important, ce sont les amis derrière les mots virtuels qui importent.

    RépondreEffacer
  32. J'ai dû manquer quelque chose moi aussi... C'est tout à faire mon genre!

    RépondreEffacer
  33. Grand-Langue


    « Quand un génie apparaît en ce bas monde, on peut le reconnaître à ce signe que tous les imbéciles se liguent contre lui »

    J'ai adoré cette citation. Je vais la retenir.

    Air fou,

    Tu as écrit: Est-ce que taquiner quelqu'un qu'on estime et qu'on aime entre dans le sarcasme? Comme on dit, poser la question, c'est y répondre. Pour ma part, je ne taquine que mes amis, particulerement ceux que j'estime le plus et en qui j'ai confiance. Quand on taquine ou on fait de l'humour, on prend toujours le risque de provoquer une réaction. Alors, il faut avoir confiance en quelqu'un pour courir ce risque.

    RépondreEffacer
  34. Tout à fait d'accord, cette remarque est pertinente, et j'aime bien qu,on me taquine!

    Grand-Langue

    RépondreEffacer
  35. c'est bien vrai que "l'intelligence rend malheureux" mais comment faire autrement? il faut avoir de la dignité pour supporter

    RépondreEffacer
  36. @Grand-Langue
    Les morceaux choisis sont vraiment savoureux ! La distance de l'ironie et un sens de l'observation aigüe me plaisent beaucoup.

    Ton introduction de billet me fait exactement penser à cela : http://ennosrep.free.fr/expressions/index.php?post/2009/05/22/L-usure-en-groupe

    (ça ne pose pas de problème si je commente sur des billets plus anciens ?)

    RépondreEffacer
  37. Personne,

    Évidemment que vous pouvez commenter les billets anciens, plusieurs le font!

    Grand-Langue

    RépondreEffacer