12 mars 2012

Amenez-en des problèmes!

Je lis que l’eau douce est menacée par le réchauffement de la Terre, par l’augmentation de la population mondiale. Un soldat américain aurait tué seize personnes en Afghanistan. Une fillette lutte pour sa vie après être tombée dans une rivière pas loin d’ici. Les Néozélandais demandent que la tonte du mouton devienne une discipline olympique. En Syrie, ça ne semble pas très bien aller, c’est ce qu’on dit. Je passe par-dessus les sports, par-dessus les arts, par-dessus l’économie, par-dessus les blogues d’une vingtaine de journalistes. J’apprends qu’Oreo fête ses cent ans!

Je n’ai regardé qu’un journal électronique, j’ai accès à des milliers de sites du même genre, en français. Il y en a dans toutes les langues, tous les pays, toutes les villes. Lire un seul de ces sites au complet est impossible. Les journaux papier existent encore, les revues aussi. Il y a la télé, les autres facettes d’Internet, les publications spécialisées. Bref, il existe pas mal de canaux d’informations. Ma question est la suivante : où s’en va-t-on avec ça? Je veux dire, une fois qu’on a cerné un problème, il faut le résoudre. Bon, avec lequel commence-t-on? Il faut prioriser.

Ma belle-sœur est d’avis qu’il faut d’abord enfermer les pédophiles. Son fils croit qu’il faut plutôt éliminer les frais scolaires. Nous étions en train de réfléchir à ça quand un vieux monsieur s’est mêlé de notre conversation et nous a dit que nous n’irions nulle part si on ne réglait pas d'abord le problème de la faim dans le Monde. Il y a cette fille à deux tables de la mienne qui me regardait manger mon sandwich au rosbif comme si j’étais responsable des problèmes qu’engendre l’agriculture moderne alors qu’avec tous les piercings qu’elle a dans le visage, elle pourrait à elle seule vider une mine du Plan Nord. C’est ma fille qui m’a ramené sur Terre en s’exclamant : à quoi bon sauver l’humanité si le Canadien de Montréal ne fait pas les séries éliminatoires! Il y eut un silence, un moment de méditation.

Sérieusement, est-ce qu’on s’occupe de l’eau douce ou de la Syrie en premier? Je sais, ce ne sont pas les problèmes qui manquent. Et le chômage existe? Non mais, vous ne trouvez pas qu’on a assez de pain sur la planche pour occuper tout le monde? C'est ainsi que, sans même l’avoir prévu, j’ai réglé le problème du chômage.

Réfléchir ainsi ça donne faim.

Je crois que je vais aller fêter les 100 ans des biscuits Oreo, avec un bon verre de lait.

Demain je règlerai autre chose.

Grand-Langue

35 commentaires:

  1. Un problème après l'autre, et un bon verre de lait. Et partager le boulot.
    Sain programme. ^

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  2. Jamais entendu parler des biscuits Oreo, j'imagine que c'est l'équivalent des Petits Lu en France.
    En associant Oreo et Petit Lu, peut-être pourrait-on nourrir la terre de biscuits ?

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  3. Cristophe,

    Oreo, c'est très américain. Je croyais que c'était vendu partout, comme les Petit Lu et d'autres "cookies" d'ailleurs, que l'on retrouve ici.

    Grand-Langue

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  4. Priorité numéro attraper un virus de folie afin d'être apte à organiser les priorités. À moins que ce ne soit de leur attribuer un numéro aléatoire et de faire piger l'ordi?

    Mais les problèmes des uns ne sont-ils pas les sucreries, les biscuits des autres?

    Donc, identifier les problèmes d'abord. Non, définir le mot problème. Ah non, Se mettre d'accord sur les mêmes problèmes. Flute. Retour à la case départ. Virus de folie. On tourne en oreo.

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  5. Virus de folie, en plein ce à quoi je pensais. Dans un demi sommeil, ce midi je me disais que ceux qui n'ont pas les moyens de résoudre leurs problèmes ne survivront pas et du coup, quelques problèmes disparaitront.

    C'est morbide, je sais. Hier soir, devant mon écran, je me disais qu'il y a tant de facettes à la vie et tant d'individus qui ont peu de choses en commun que c'est à en devenir fou.

    Y aura-t-il sélection naturelle? Sommes-nous tous dans la même bouilloire?

    J'ai déjà eu un patron qui me disait: On peut agir sur plusieurs fronts, on peut se préoccuper de plusieurs choses en même temps mais on ne peut avoir qu'une seule priorité, pas deux. Alors, si quelqu'un vous dit: c'est dans mes priorités, sachez que rien ne bougera.

    Il y aussi les plaisirs. Peut-être devrions-nous opter pour les plaisirs et laisser les emmerdes aux autres.

    Grand-Langue

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  6. Grand-Langue

    Quand je vois que tu as écrit un billet, je sais que ce sera bon à lire. Et je ne me trompe jamais. Voilà une réalité à laquelle on n'échappe plus: tous les problèmes de la terre qui nous tombent sur la tête. Il y a de quoi se sentir vite coupables. Je tombe souvent dans le panneau. Laure me dit souvent de choisir mes batailles et de ne penser qu'à ceux pour lesquels j'ai de la prise. Avec la mondialisation les trop nombreuses sources d'information en direct, on perd souvent de vue les plus importants, ceux qui concernent nos proches. Autrefois, on parlait de notre prochain. Et c'est le genre d'approche que je privilégie. Sinon, on risque de se faire avoir, manipuler, exploiter.

    Aujourd'hui, le téléphone a sonné. Une voix avec un accent de ne sais pas trop où m'a parlé d'une cause concernant une maladie infantile d'une importance capitale. On exploitait des arguments à rendre facilement coupables. Comme je résistais à m'engager en direct, on me demandait si j'accepterais un dépliant par courrier. J'ai accepté. Alors on m'a dit qu'il y avait deux formulaires: un pour des dons de 30$ et l'autre pour des dons de 50$. Je devais choisir pour qu'on m'envoie le bon. J'ai décidé de laisser faire et d'envoyer 50$ à un de mes enfants. Il y a un nom pour ce genre de sollicitation: de la publicité sympathique. Les compagnies sont souvent américaines. Et les frais administratifs sont souvent déroutants, la plupart du temps inconnus.

    Je trouve aussi très pertinent cette dernière remarque: il y a les plaisirs. Ils ont leur valeur et nous en avons besoin. Penser aux autes, c'est bien à condition de penser aussi à soi. Sinon, on devient vite un poid pour quelqu'un d'autre qui doit endurer nos humeurs.

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  7. Et vos Oréo, vous les mangez de quelle façon? Une autre grande question à laquelle il faudrait s'attarder!!!

    -En le croquant en entier?
    -En enlevant le dessus et en grattant le crémage avec le dessus ou avec vos dents?
    -En le trempant tout entier dans le verre de lait avant de l'engloutir?
    -En trempant seulement les deux extrémités jusqu'à ce qu'elles tombent presque dans le verre de lait tellement elles sont imbibées?

    Moi j'aime les petits détails de la vie. Pas assez de temps pour m'attaquer aux gros. Pas en ce lundi en tous cas ;)

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  8. Si chacun se met à s'aimer lui-même et ainsi à respecter son voisin et son environnement, il n'y en a plus de problèmes.
    Il ne reste qu'à déguster un Oréo!

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  9. C'est le drame de notre société, on est tellement surinformés de tout ce qui se passe dans le monde qu'on finit par s'insensibiliser à tout ce qu'on voit, qu'on entend, qu'on lit... On devient des témoins impuissants, blasés, on s'éparpille dans nos actions puis on ne fait plus rien. Pour survivre en santé, il faut parfois se déploguer du monde des médias (Internet, télé, radio, journaux) pour se concentrer sur le monde qui nous est proche, accessible, atteignable. Parce que c'est si facile de se laisser trop atteindre. Enfin, pour moi, ça l'est.

    Est-ce que ça vous arrive, parfois, de discuter avec quelqu'un (souvent ce sera une personne très âgée) et d'envier cette personne qui n'est pas branchée du tout sur l'actualité mais sur la vie elle-même? Après une heure ou deux à l'écouter, vous vous sentez bien, merveilleusement calme, rempli d'une sorte d'heureusité, en paix, vous trouvez cette personne sage et brillante, philosophe et même poète du quotidien. Ces moments-là sont de véritables biscuits Oréo pour l'âme... J'ai quelques amis Algonquins qui me font le même effet. Leur vie a tellement de sens que ça remet les choses dans une perspective... nouvelle et différente... à échelle humaine... pour l'instant où on les côtoie... et même l'instant d'après, on reste dans ce sillage naïf et bienheureux avant que tout s'estompe.

    Mais je divague, je m'éparpille et je m'égare probablement du sujet de départ. Autre chose étrange que je ne cherche pas à comprendre ni à analyser : Quand je lis Serge Bouchard, je me sens pas trop à côté de la track. De temps en temps, ça fait du bien de se recentrer. Je lis les dernières pages de tous ses bouquins comme si je quittais un ami très cher qui va me manquer.

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  10. Zoreilles,

    Vous êtes dans le coeur du sujet. Nous mettons de côté les gens qui consacrent du temps à la réflexion et souvent, ce sont les mêmes qui ne s'attarderont pas à "l'actualité", chose parfois futile et passagère. Et puis, il y a actualité et actualité. Comment pouvons-nous mettre sur une même page le centtenaire d'Oreo et une tuerie en Afghanistan? C'était un peu ça ma question.

    On veut plaire à tous, on veut vendre. Les priorités des uns ne sont pas celles des autres. D'un autre côté, qu'est-ce qui est le plus important: Un séisme qui a lieu ailleurs dans le Monde ou une petite brûlure au bout d'un doigt? Jacks nous le disait, si vous avez le doigt sur le rond du poêle, vaut mieux prioriser cela et l'enlever avant de vous préoccuper du séisme!

    Les vieux, il y en a des cons (les jeunes cons devenus vieux) mais il y a ceux qu'on devrait écouter, sans les interrompre. C'est probablement pareil pour les amérindiens auxquels vous faites allusion.

    Quand même: "biscuits Oreo pour l'âme", ça ferait une bonne pub...

    Grand-Langue

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  11. Mon commentaire a disparu!!!
    Tant pis, je ne disais donc pas (car je ne me rappelle pas ce que j'ai écrit hier) que les néo-zélandais du coté de Christchurch en ont marre des tremblements de terre et d'autres secousses sismiques - mais ça, ce n'était pas dans le journal hier - seulement dans ma boîte à courriels.

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  12. Quel bon billet Grand-Langue! Je crois qu’il rejoint ton dernier dans le sens «stupide» du monde qui nous entoure. Les problèmes ne sont pas nés d’hier et ils continueront à exister bien après notre départ. Il n’en tient qu’à nous de faire du mieux qu’on peut afin de rendre le monde un tant soit peu meilleur.

    Simplement, je suis du même avis que Factotum et je crois sincèrement que nous devons commencer par soi et autour de soi, se respecter et respecter les autres ainsi que notre environnement. Nous avons cheminé depuis des décennies, des siècles certes, mais il reste encore beaucoup à faire. Mais encore faut-il vraiment y croire! Les compagnies de tabac qui disent dévoiler les dangers reliés à leurs produits et le gouvernement qui semble agir dans l’intérêt et la santé publique mais trouve son comptant d’or dans cette industrie dévastatrice. La société a un pouvoir ; l’individu n’est pas spectateur mais bien acteur de sa vie. Pourtant, des cancers des poumons liés à la fumée directe et secondaire et quoi encore? C’est un non sens, incohérent tant que le pouvoir sera directement lié à l’argent.

    Nous pourrions parler de la pollution, le Japon, l’implantation de géants automobiles, l’exploitation forestière, d’enfants ou l’exploitation du pétrole au Moyen-Orient, du trafic d’organes en Europe ou d’enfants en Afrique de l’ouest, quoi d’autres? Les débats et les problèmes ne manquent surtout pas et nous n’avons pas à regarder bien loin, des enfants vont à l’école le ventre vide, ce sont les chanceux qui ont droits à l’éducation!

    Le pire est que nous avalons les sottises soit parce que nous ne nous sentons point concernés, que sommes sous-informés ou comme disait Zoreilles, parce que nous sommes surinformés, insensibilisés, blasés et impuissants. Je dirais plutôt, que nous nous sommes inconscients et inconséquents tout simplement. De toute façon, nous allons crever un jour et la bataille se poursuivra alors, à quoi bon, diront certains! Je crois aussi que la sélection naturelle suit son cours, et j’ai bien peur que nous ne parvenions à nous détruire par un chaos climatique et environnemental. Il y a une nouvelle appellation à ça, c’est de l’ECO-TERRORISME.

    Alors, en partant de la citation de votre ancien billet, je dirais que…
    «L’intelligence rend malheureux, solitaire, pauvre et pathétique lorsque l’action ou l’inaction qui en découle offre comme solution aux problèmes inhérents, l’impuissance à l’humanité».

    J’aime beaucoup les «biscuits Oreo pour l’âme» aussi, il me semble qu’en ce temps de carême et de catastrophe, j’en prendrai bien une caisse! À partager bien entendu! ;) Merci pour réflexion, elle donne effectivement la faim ou devrais-je dire, la fin?!

    Carina

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  13. Tu as raison mais ce que tu auras à régler c'est la note du médecin. Boire du lait dont tu ne connais pas l'origine, mais es-tu donc devenu fou ? Tu veux à ce point contribuer à enrichir cette vache à lait qu'est la médecine. Allez, soigne toi bien ...
    Quant à avaler des gâteaux de 100 ans d'age, je comprends qu'il faille les humidifier un tantinet pour pouvoir les avaler ... mais en cherchant bien, à défaut de Sortilège tu trouveras bien une astuce.

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  14. Oui, nous sommes surinformés mais aussi très très mal-informés. Les médias carburent aux drames et ne présentent que seul côté de la médaille, parce que le drame, ça pogne ! Exemple : l'accident d'autobus en Suisse ce matin (14 mars). J'ai entendu dans quelques médias que "toute la Belgique était sous le choc". Me semble ! Si les médias mettaient autant l'emphase à présenter les solutions, imaginées par des humains à travers le monde, comme à montrer et dramatiser les problèmes, ça serait déjà pas mal moins lourds.

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  15. 14 personne s’étant exprimées intelligemment avant moi, que pourrais-je ajouter de plus?
    Je m’inscris donc pour l’analphabétisme. Devenons analphabètes, il nous restera plus de temps pour écouter les nôtres avec le cœur.
    Pour ce qui est des « biscuits Oreo pour l’âme », je vous fais remarquer qu’il existe déjà le "Bouillon de Poulet pour l’âme" en vente dans les librairies.

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  16. Nous somems déjà analphabètes! On nous montre des images!

    Bouillon de poulet pour l'âme, ouais, j'ai déjà vu ça en librairie!

    Grand-Langue

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  17. Bravo pour ton sens de l'information, même pour nous, au second degré. "Trop d'information tue l'information" surtout pour ceux qui n'ont aucun pouvoir pour résoudre les problèmes ainsi posés. On le savait, mais tu le dis très bien .On apprend toujours quelque chose, par exemple que Oreo ce sont des biscuits j'aurais penché pour de la lessive...

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  18. C'est curieux, je croyais qu'Oréo était connu un peu comme Coca Cola! Pas pour la qualité du produit mais à cause du marketing!

    Grand-Langue

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  19. Je me demandais comment j'étais arrivée sur ton blog, sûrement par des liens d'autres blogueurs...(au départ, une simple recherche sur la côte nord)
    Pour en revenir aux moyens d'information, je trouve que ça ne sert à rien de vouloir lire plusieurs journaux en ligne, ils reprennent tous les mêmes dépêches AFP, et là, je trouve ça dommage, il n’y a plus d'analyse, j'aimerais que les journaux fassent leur boulot au lieu de balancer les infos...
    Mais je trouve formidable internet, une bibliothèque accessible rapidement(géographie avec les cartes, histoire etc..), quand j'étais petite, j'avais un dictionnaire et là j’ai le "monde".

    Hiérarchiser les difficultés, c'est la quadrature du cercle

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  20. Annie,

    Il arrive que moi-même je me demande comment j'ai pu aboutir ici!

    C'est vrai, la grande majorité des articles ont comme sources les grandes agences de nouvelles. Dans un sens c'est bien ainsi, si ce n'était que le journalisme d'enquête se fait rare.

    À peu près tout le monde apprécie internet, cette source inépuisable d'informations, quoi que, l'essentiel devra toujours être appris, peu importe le moyen (ça c'est de moi).

    Hiérarchiser les problèmes, ça ne peut être fait bien sûr mais encore là, un tas de gens savent ce qui est important et ce qui ne l'est pas (rire).

    Grand-Langue

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  21. Effectivement l'info afflue, transpire par tous les pores de notre "magnifique" monde marketo-politico-autophage. Que la liste à prioriser est longue... Les Oreo sont une manière comme une autre de la commencer. Et voilà ta langue encore un peu plus grande ;-)

    Coincoins à rallonge

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  22. Qu'est-ce qu'on mange ce soir ? Ca se sont des mots qui parlent, qu'on soit affamé ou sans faim. L'humain est une bête comme les autres, seulement....il met des mots.

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  23. J'ai découvert les Oréo (quoique, découvert est un grand mot puisque je ne les ai jamais goutés) en allant vivre hors de France (pour une curieuse raison, ils sont effectivement totalement inconnus là-bas alors qu'on les trouve en Espagne et en Asie, y compris dans des coins très reculés). En revanche, j'ignore ce qu'est le Canadien de Montréal ! Une équipe de hockey ?

    Peu de choses à ajouter après tout ce qui a été si bien dit, juste peut-être que je pense que si chacun d'entre nous se responsabilisait pour s'attaquer à résoudre ses propres problèmes, bon nombres de problèmes à des niveaux bien plus globaux se verraient solutionnés.

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  24. S'il suffisait de s'attaquer à un problème et de le résoudre...
    Prenons un exemple au hasard, les décharges sauvages qui défigurent et polluent notre habitation à tous. Les lois existent pour que les coupables payent, les lois existent pour stopper ce fléau, les lois existent mais il n'existe pas de lois pour faire appliquer les lois malheureusement et même des dizaines de courriers envoyés aux maires, président de région, ministre ou préfet n'y changent rien. Pourtant, il est important d'apporter sa contribution tel le colibri face à la forêt en feu, ne jamais baisser les bras ou se laisser aller à la médiocrité. Certes la vie est un parcours parsemé d'obstacles plus ou moins difficile à passer mais ne sont-ils pas matière à action comme disait Marc Aurèle ? C'est pourquoi, je ne suis pas croyant, dieu merci mais juste pratiquant.

    Il faut se protéger des intempéries de conneries et autres diarrhées verbales que le monde nous jette à la figure chaque seconde sous peine de clochardisation mentale. Pour cela redevenons humain et transformons ce triste tryptique Avidité / Egoïsme / Jalousie en Amour / Solidarité / compassion.
    L'homme est devenu un mouton stéréotypé qui ne se rebelle plus, qui n'est plus scandalisé des informations qu'il reçoit sans cesse. Les chocs quotidiens le maintiennent dans un état de peur permanente qui lui fait renoncer à toute action pour ne pas dire rébellion. L’immobilisme tue.
    Aussi petite soit votre contribution, elle est indispensable. Ce n'est pas les problèmes qui manquent pour contribuer encore faut-il ne jamais oublier que le plus important est aujourd'hui...
    Je suis venu, j'ai vu, j'ai LU et non Oréo qui beau pour les grecs, bon pour les Américains et Bounty pour le révolté que je suis.

    Au plaisir

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  25. AB,

    La faim, oui, c'est une priorité. Ici, ce qu'on mange n'a pas toujours rapport avec la faim. C'est même un problème important.


    Mia,

    Les Canadiens de Montréal? Comment dire... il s'agit d'un club privé constitué de millionnaires étrangers. Parfois, très rarement ils jouent au hockey. Ils se tiennent dans le haut du classement... à la condition de tenir le journal à l'envers. Malgré tout, les gens en sont fous! Je ne sais pas très bien pourquoi, c'est comme pour les Oreo!


    M. Klean,

    Comment ça va? Mal ou très mal? Je constate que le LU qui vous plait!

    Se scandaliser, s'indigner, on entend ça depuis quelques années. L'action vaut plus que les mots, bien vrai. L'immobilisme tue, ça aussi c'est vrai.

    Je dois avouer que ce qui me passionne le plus, c'est d'observer l'Homme, ses réactions, les bouleversements qu'il engendre et le peu de résultat en bout de ligne. Il rêve à la révolution et pourtant, une révolution c'est faire un tour sur soi-même.

    Je me retourne alors vers le monde qui m'entoure et les grandes actions restreintes à ce microcosme, vers la vie qui m'émerveille aussi, malgré tout. Je prends la vie au sérieux mais je ne me prends pas au sérieux.

    Grand-Langue

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  26. Hello Grand Langue,
    Au moment de publier mon commentaire, il m'est dit que celui-ci ne doit pas excéder 4096 caractères... alors qu'il en fait 4325. Donc, voici la première partie.

    Commentaire 1/2
    Je ne regrette pas d'avoir interrompu mon vœu de -presque- silence internet, pour venir à la rencontre de ton blog. Voici bien un article de fond pertinent, où le discernement des priorités, de SES priorités à titre individuel, est de plus en plus confus dans un monde brouillon, qui change si vite tout en mourant de manière si constante.

    On sait que des gens crèvent en masse sur le globe, sous diverses formes les moins enviables (surtout dans l'hémisphère sud, mais au moins, ils ont du soleil, eux. On peut pas non plus tout avoir, il faut faire des choix, mon petit : bois ton eau polluée, mâche bien ton caillou, et fais pas ch.er, nous aussi on a nos problèmes, et sans beau temps). On ne sait pas trop pourquoi ça tourne à la sauvagerie, même. Des conflits qui tournent autour des ressources, essentiellement. Quand la religion ne s'en mêle pas. L'homme n'est toujours pas sorti du mode de survie, l'envahissement et l'expansion prédatrice est la seule chose qu'il maîtrise depuis qu'il ne sert plus de dîner aux autres espèces.

    Grâce à une économie poussée jusque dans la caricature de ses moyens, on appauvrit aussi les ressources des pays plus favorisés (élevage/agriculture intensifs, sources de pollutions, et bien d'autres encore), tout en contribuant à rendre dépendants d'un confort aliénant tout un tas de gens qui finissent par se sentir malheureux avec la gueule pleine, conditionnés à courir après la possession matérielle -souvent bien inutile, mais il faut alimenter le four de la machine économique-.
    Confort au quotidien dont une partie s'appuie sur l'exploitation d'autres pays. La colonisation physique a laissé place à une colonisation immatérielle, économique. Du grand art, qui peut confiner jusqu'à la déportation de guerres et autres boucheries locales en tous genres.

    Alors, oui : quelles priorités favoriser dans sa propre vie, alors que nous sommes témoins impuissants de la folie du monde ?

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  27. Commentaire 2/2
    Au lieu de s'imaginer sauver le monde, pourquoi ne pas commencer par ce qui est abordable concrètement : plutôt que de gaspiller son énergie (et ses illusions) à souffrir des souffrances de millions d'inconnu(e)s, tendre le bras et attraper le paquet de gâteaux. Ca, déjà, c'est faisable : un paquet de gâteau, et au moins un bras valide. Lu ou Oreo, peu importe : c'est le symbole politique qui compte, l'agissement concret. Déballer, sortir, humer, prendre son temps, et enfin, au paroxysme de la retenue (et afin de faire taire les gargouillements peu discrets de son estomac), croquer son gâteau, le savourer tout en prenant bien son temps. Il est absolument DECONSEILLE de penser aux millions de gens qui crèvent la dalle au moment même où l'on déguste cette friandise, parce qu'on tomberait dans l'infernal cycle où l'on se sent malheureux des petites joies dont on peut jouir en toute innocence. En plus, ils ont du soleil, eux, donc alors hein, bon.
    Et, tant qu'à faire, puisque l'atrocité du monde nous est une réalité hors de portée (même avec un bras valide), sortir de chez soi avec son petit paquet de gâteaux. Puis en distribuer. Comme ça. Au gamin qui joue dehors (dont on connaît les parents, sinon ça va vite tourner à l'accusation de perversité), à la petite vieille isolée, oubliée de sa famille. Au mendiant, deux rues plus loin. Mais pas à Gérard, le voisin d'en face, parce qu'il fait du diabète. L'altruisme, ça doit se vivre intelligemment. Gérard, il aura pas de gâteau, il n'avait qu'à pas être comme ça.
    A faire ça tout seul, on passerait pour un dingue à enfermer en tête-à-tête avec des petites pilules roses. Mais si un peu tout le monde s'y mettait, la vie serait transformée, chaque geste insignifiant se transformant en torrent de gestes insignifiants, donc devenant primordiaux. Et, qui sait, puisqu'on ne peut agir qu'à courte échelle, ne finirait-on pas par faire parvenir en Syrie, des Oreo de paix, ou des petits Lu amicaux ? (on évitera cependant les envois de tonnes de caisses de gâteaux parachutés par avion sur la gueule des populations, ça pourrait être pris pour un acte de guerre, on est un peu chatouilleux par là-bas sur les protocoles de bombardement).

    Désolé pour ce long commentaire, il doit compenser tous ceux que je n'ai pas fait depuis un petit moment déjà :-p
    Allez, je retourne à ma retraite de silence bloguesque, la course contre la montre reprend ses droits...

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  28. Personne,

    Ce commentaire est un véritable billet, bien écrit et réfléchi, il n'est surtout pas trop long. J'ignorais l'existence de cette limite de mots. Je peux peut-être changer ça!

    J'aime aussi cette idée de transformer l'Oreo (et le LU) en un symbole d'espoir. Pourquoi pas! Ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain. Partageons au moins ces plaisirs coupables.

    A+

    Grand-Langue

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  29. Bien habilement présenté ;-))

    Je règle le problème de la sur-information en ne regardant jamais les actualités à la télévision, en surfant moyennement peu sur internet et en n'écoutant que la chaîne radiophonique France Culture. Les émissions sont parfois un peu hermétiques, mais quand il s'agit d'actualités nous avons droit à des analyses, de la prise de recul voire de hauteur.

    On entend beaucoup que le danger de la sur-information est la culpabilisation qui mène à la paralysie. Comme le dit l'honorable Jackss, il est profitable d'actionner les leviers qui sont à notre portée. Je ne peux lutter contre ce qui me dépasse, alors que j'ai intérêt à lutter pour ce qui passe par moi.
    Bref, je crois en la recherche du bien-être. Je n'ai pas peur de passer pour un salaud et de m'entendre dire : "quoi ? Tu oses être de bonne humeur aujourd'hui alors que huit personnes sont mortes au Malawi ?"
    Et au dedans si je pleure, je ne veux pas que mes larmes vous peinent.
    s.h.

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  30. Seb,

    J'aime beaucoup votre réflexion. Tellement vrai que les chaines non spécialisées dans l'information informent plus grâce à des reportages de fond sur des sujets choisis.

    Bien souvent, ce que l'on nomme "acutalité" n'est que divertissement.

    Grand-Langue

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  31. C'est drôle, je discutais justement de ça avec mon copain. Par quoi commencer? Qu'est-ce qui pourrait régler le plus de problèmes en même temps? Quelle est la source la plus importante?

    Mon copain était d'avis que la surpopulation est un des plus gros problèmes dans les pays du tiers monde. Trop de gens, pas assez de bouffe, pas assez d'argent pour s'occuper de toute la famille, c'est bien vrai. À mon avis, c'est un trio de problèmes qu'il faut résoudre : la surpopulation, trouver une source renouvelable et non polluante d'énergie (qui fonctionne bien) et ensuite se servir de cette énergie pour produire plus de nourriture sans foutre en l'air l'écosystème. Je crois que ce serait un bon départ, non? Mais évidemment, ça ne se fera pas en criant "ciseaux"...

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  32. Je vous remercie Grand Langue, de vous préoccuper de ma santé, je suis en bonne santé grâce aux plantes que la nature m’offre gracieusement, je suis heureux en amour, mes enfants se portent bien et je vis dans un coin de paradis entouré de verdure, d’animaux et d’amis et je n'ai pas honte de cela.
    On peut Etre en guerre contre le laxisme latent ou la bêtise Humaine et être en paix intérieurement grand langue. Se révolter ne veut pas dire souffrir mais agir, c’est une goutte d’eau dans cet océan de non sens et d’horreurs, oui mais j’apporte ma goutte et il n’y a pas de petits gestes quand nous sommes des millions à le faire.
    L’abbé Pierre, Gandhi et mère Theresa réunis n’ont pas changé la face du monde mais ils ont contribué au bien autour d’eux, ils ont offert le bien et tendu la main. Je ne juge personne. L’action que chacun peut contribuer est et doit être différente et complémentaire. Faire un sourire à une personne, c’est agir. Parler à une personne exclue, c’est agir, prendre des nouvelles de son voisin, c’est agir. Chaque personne à ses défauts et qualités et l’amour de son prochain est de les accepter sans condition.
    Je prends plaisir dans tout ce que je fais, je ne cherche pas de reconnaissance, je n’agis pas par intérêt, voila ce qui perturbe. Plus de Télévision, plus de journaux, je m’informe en lisant ici et là ce qui me porte réflexion, ce qui sort des sentiers battus par le misérabilisme.
    Etre fort pour résister au tsunami de conneries qui déferlent, aller chercher l’échange.
    Imaginez une ancienne ferme avec ses pâtures et chevaux, sa haie de biodiversité ou chantent les passereaux, sa mare surplombée d’un saule têtard ou en cette période vernale, les grenouilles se reproduisent à l’unisson.
    Installé à 2,5m, Je me suis aménagé un hamac en haut de ce saule têtard et j’y écoute le temps passer lentement, j’y observe le tableau sans cesse changeant des nuages moutonneux, le va et vient de mes abeilles chargées de pollen et de nectar, le « miaulement » des jeunes chouettes chevêches, le retour de mes hirondelles rentrées d’Afrique du sud, les bourgeons de mes fruitiers s’apprêtant à exploser. Ce pied de chicorée bleue qui pousse sous les sabots de Sissi, ma double ponette. Et y relire l’alchimiste dans ces conditions et un pur bonheur. S’émerveiller de tout et surtout de rien, voila ma recette du bonheur.

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  33. Citatine,

    Le contrôle des naissances, je crois que c'est LA seule vraie priorité. Dernièrement, des spécialistes de la choses affirment que nous atteindrons le 10 milliards assez rapidement mais qu'après cela, il y aura une baisse de la population!

    Il semble que même aux Indes, le nombre d'enfants par famille diminue. J'ai toujours cru qu'il fallait de l'instruction pour en arriver là. Il semble que ce ne soit pas le cas.

    Grand-Langue

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  34. Nosons le dire ne serions-nous pas trop nombreux sur la planète. Pourtant ne dit-on pas "plus on est de fous, plus on rit".
    Une saine rdistribution de l'argent ? L'argent, rien de plus mouvant ? Je pense que chacun est a la recherche de valeurs....

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  35. Je le dis volontiers, nous sommes trop nombreux et surtout, la croissance devrait être nulle, ou à peu près. Elle le sera un jour, d'ici 25 ou 50 ans probablement. Les pays occidentaux jouissent d'une croissance simplement à cause de l'immigration.

    Cependant, il faudra revoir notre mode de vie. Nos économies sont basées sur la croissance, la hausse de la demande, la hausse de la consommation, la hausse de l'exploitation des ressources naturelles. Je ne vois pas comment tout cela peut changer sans un bouleversement radical, sans la destruction brusque d'une partie de l'humanité.

    Enfin, l'humanité pourrait peut-être nous surprendre...

    Grand-Langue

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